Le mécanisme de garantie en matière d’immobilier d’entreprise fait figure d’obstacle aux capacités d’investissement des structures entrepreneuriales

deux hommes échangeant sur l'immobilier d'entreprise

Pour certains analystes, la crise sanitaire liée à l’épidémie du coronavirus aura au moins servi à quelque chose. Elle a permis de mettre en exergue les principaux obstacles au développement des structures entrepreneuriales tricolores. L’un des plus récents inclus dans la liste, le mécanisme de garantie en matière d’immobilier d’entreprise.

Depuis le début de la crise, les entreprises notamment les TPE et PME font face à une situation des plus inconfortables mettant à mal leur santé financière qu’elles sont bien nombreuses à éprouver beaucoup de peine à répondre à leur besoin de trésorerie, malgré les différentes mesures mises en place pour les soutenir. Pire encore, elles ont très peu de moyens pour assurer leur relance faute de liquidités permettant de financer les investissements.

Et d’après les observateurs, ces problèmes sont étroitement liés à leurs capacités d’endettement quelque peu limitées par différents éléments en pointant essentiellement du doigt la Garantie à première demande (GAPD), ce modèle de cautionnement de l’immobilier d’entreprise.

La relance des entreprises passe avant tout par les investissements

En cette période difficile mettant en mauvaise posture les entreprises, les analystes s’accordent à dire que pour s’en sortir, elles se doivent d’assurer la reprise de leurs activités qui passe avant tout par les investissements dans différents vecteurs et outils de croissance comme le marketing, le recrutement ou le développement technologique.

Ce qui semble facile à première vue surtout avec les pouvoirs publics qui se sont engagés à soutenir le secteur, sauf que ce n’est pas le cas si l’on croit ces experts constatant pour l’heure deux problèmes majeurs :

  • Difficultés d’investissement ;
  • Croissance globale ralentie.

Ce qui n’est d’ailleurs pas sans impacts négatifs sur l’économie française actuellement en plein marasme étant donné que les TPE et les PME, ses principaux leviers de croissance et d’emploi sont eux-mêmes dans une situation critique. La raison, ces dernières ne disposent pas d’assez de fonds de roulement en leur portée.

Le modèle de cautionnement de l’immobilier d’entreprise ponté du doigt

Il va sans dire qu’aux yeux des analystes, l’insuffisance de liquidités est un obstacle majeur à la reprise des activités du secteur entrepreneurial. Et en y regardant de près, ils se sont laissés convaincre que les systèmes de garantie en matière d’immobilier d’entreprise y sont pour beaucoup en pointant essentiellement du doigt la GAPD qui, d’après eux :

Vient alourdir le bilan de l’entreprise, abaisse ses capacités bancaires et l’empêche de disposer de sa propre trésorerie.

Des raisons suffisantes pour les inciter à dire que :

Il est temps que ce modèle se transforme en donnant davantage de place, à l’image de ce qui se fait déjà sur le marché du locatif particulier, à des systèmes de caution simplifiée ou de garanties des loyers impayés.

Pour expliquer ces points de vue, ces spécialistes ont ainsi souligné que le problème tire sa source auprès des banques ou des assureurs qui, en mal de garantie, sont quelque peu réticents pour s’engager en tant que garant dans le cadre de la Garantie à première demande.

Ce, dans l’optique où ils se doivent de payer à l’avance la somme requise pour la location d’un bureau ou d’un local commercial. À ces experts d’expliquer :

Ces liquidités gelées auraient davantage vocation à servir l’investissement et donc la croissance de l’entreprise, qu’à en cautionner ces locaux.

Et d’ajouter :

Un entrepreneur au projet de croissance avancé, et faisant face à la nécessité de séquestrer une somme colossale pour amortir le simple coût de son déménagement pourra y renoncer et par la même renoncer à son développement.
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