Renault décroche son prêt garanti par l’État de 5 millions d’euros

concessionnaire Renault

La pandémie du Covid-19 a affecté l’ensemble des secteurs économiques, notamment l’industrie automobile. En difficulté par la crise avant même la crise sanitaire, Renault a sollicité un prêt garanti par l’État de 5 milliards d’euros. Après l’accord de la Commission européenne, le constructeur peut désormais finaliser les négociations avec ses banques.

Accord de la Commission européenne pour un PGE de 5 millions d’euros

Parmi les mesures et dispositifs exceptionnels mis en place par l’Exécutif pour soutenir les entreprises tricolores figure le prêt garanti par l’État (PGE). Avec un montant pouvant représenter jusqu’à 3 mois du CA de 2019, certains grands groupes décrochent des financements conséquents.

Air France-KLM s’est ainsi distinguée en décrochant un PGE de 7 milliards d’euros. Renault lui emboîte le pas avec un crédit de 5 milliards d’euros. Après Bercy, la Commission européenne a répondu favorablement à la requête du constructeur automobile.

Un communiqué signé par Margrethe Vestager, vice-présidente de la Commission européenne chargée de la concurrence, déclare que

L’objectif est de faciliter l’accès pour Renault aux liquidités nécessaires à son redressement face à l’impact de la crise sanitaire.

Margrethe Vestager

Elle ajoute que la France et Bruxelles ont « coopéré étroitement » pour que le prêt soit

Accordé dans les meilleurs délais dans le respect de la règlementation sur la concurrence en vigueur au sein de l’UE.

Le PGE, un « filet de sécurité », mais pas de risque d’une crise de liquidité

Il s’agit d’une excellente nouvelle pour la marque au losange, qui se prépare à signer le contrat avec ses partenaires bancaires. Pour autant, ses dirigeants se veulent rassurants, insistant sur

L’absence de risque de liquidité et évoquant une position confortable.

À la fin du mois de mars, elle disposait en effet de 10,3 milliards d’euros de liquidités, incluant 3,5 milliards de lignes de crédit non tirées.

Le groupe a néanmoins déclaré consommer 600 millions d’euros de cash par mois en excluant le besoin en fonds de roulement en cas d’arrêt complet des activités. D’après Gaëtan Toulemonde, analyste chez Deutsche Bank,

Renault pourrait ainsi brûler 8 milliards d’euros de cash pour la première moitié de 2020.

Gaëtan Toulemonde

Important Ce dernier avait annoncé à la veille de la crise un plan de restructuration pour un total de 2 milliards d’euros d’ici à 2022, avec de possibles fermetures d’usines en France.

Si les lignes de production fonctionnent à nouveau, la vraie relance est conditionnée à la réouverture des concessions et au dynamisme de la demande.

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