Les inquiétudes des entreprises en ces temps de crise

pièces et billets euros

Depuis le 23 mars, les chefs d’entreprise peuvent joindre le numéro vert « Solidarité entreprises covid » pour obtenir de plus amples informations sur les dispositifs mis en place par le gouvernement pour les soutenir en ces temps de crise. Une analyse statistique des appels reçus a permis de mettre la lumière sur les difficultés auxquelles les entreprises font face.

Des soucis de financement

À fin avril, ce numéro vert a réceptionné plus de 2 600 appels de la part de chefs d’entreprise intéressés par les mesures d’aides gouvernementales destinées à soutenir les PME et les TPE pendant et après le confinement. Selon les statistiques, plus de la moitié des appels concernent des sujets de financement.

Dans 24,7 % des cas, les appelants se renseignent sur le mécanisme du Fonds de solidarité. Le PGE et les mesures associées aux crédits professionnels, notamment les demandes et les rejets d’emprunt, suscitent également de nombreuses interrogations (12 %).

Les reports d’échéances pour les obligations sociales et/ou fiscales sont abordés par 8,8 % des appelants, et 5 % s’interrogent sur les dispositifs existants pour financer le besoin de trésorerie à court terme de leur entreprise.

L’activité partielle arrive à la deuxième place des sujets les plus fréquemment soulevés par les chefs d’entreprise via ce numéro vert, avec 10,5 % des appels. Les questionnements en la matière tendent cependant à décroître avec le temps.

Tous les secteurs d’activité concernés

Important Certes, la crise sanitaire du covid-19 n’a épargné aucun secteur d’activité. Elle s’est toutefois révélée particulièrement brutale pour les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration, qui figurent en tête des secteurs les plus affectés (24 % des appels).

Les commerces en général et le domaine des soins et de la beauté sont aussi lourdement affectés. Ces derniers totalisent, respectivement, 15 % et 9 % des appels reçus par le numéro vert « Solidarité entreprises covid ».

Sur le plan géographique, l’Ile-de-France concentre plus de 20 % des appels, suivi par les régions Paca et Auvergne-Rhône-Alpes (10 %).

Ces écarts s’expliquent en toute logique par les différences régionales sur la taille des bassins d‘emplois

notent les analystes. Seule exception : la proportion élevée des appels provenant de la Région Corse, où le tourisme occupe une place particulièrement importante.

Enfin, deux appelants sur trois sont des TPE. Le reste des coups de fil proviennent de PME et d’auto entrepreneurs. Les ETI ne représentent quant à elles qu’un faible pourcentage des appels.

Au vu des statistiques, le service n’est pas utile aux grandes entreprises qui disposent de leur propre structure juridique et financière.

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