Les ravages du Covid-19 sur l’économie française sont indéniables et de grande ampleur. Ainsi, dans la région d’Auvergne-Rhône-Alpes où a été diligentée une enquête portant sur différents types d’entreprises, 80 % des dirigeants interrogés ont affirmé avoir enregistré un recul de leur chiffre d’affaires. Pire encore, 60 % d’entre eux se disent aujourd’hui en difficulté.
Le besoin de trésorerie des entreprises de la région Auvergne-Rhône-Alpes est colossal. Avec 60 % des dirigeants qui affirment être en difficulté financière, on atteint le double d’une période normale.
Le panel est constitué à près d’un tiers d’industriels, d’un tiers de prestataires de services et le reste de commerçants.
Important 38 % ont dû cesser leur activité, soit à cause du confinement imposé aux secteurs non essentiels, soit par manque de commandes ou encore en raison de la désertion des clients.
Sur les entreprises qui ont décidé de rester ouvertes, environ 80 % d’entre elles doivent faire face à une baisse de leur chiffre d’affaires. Un peu plus du quart est même confronté à une chute de plus de la moitié de leurs recettes.
La région où s’est déroulée l’enquête n’est pas la seule à connaître cette situation, car toute la France subit de plein fouet les conséquences du confinement.
Pour tenter de faire face aux contrecoups de la crise et d’éviter de licencier leurs salariés, les entreprises optent en majorité pour la mesure phare mise en place par l’État français, à savoir le chômage partiel.
Pour la région étudiée, ce sont plus de 130 000 demandes qui ont été reçues. Les secteurs du bâtiment, les hôtels et les restaurants sont particulièrement touchés, puisque plus de neuf entreprises sur dix ont choisi cette aide qui permet de reverser au moins 84 % du salaire d’un employé.
Aucun scénario clair ne peut être défini, d’autant qu’un grand nombre d’acteurs économiques ne sont pas encore concernés par le déconfinement progressif qui aura lieu à partir du 11 mai. Ce qui est certain, c’est que le PIB a déjà reculé au premier trimestre. Selon l’INSEE, le PIB français s’est réduit de -5,8 %.
