Les magasins de jouets se retrouvent en bien mauvaise posture

magasin de jouets

Lors du premier cantonnement, les activités des magasins de jouets ont subi un coup d’arrêt. Un retard qu’ils ont pu rattraper durant les vacances estivales grâce au phénomène de « cadeaux de déconfinement ». Toutefois, l’issue pourrait être différente pour ce deuxième confinement à l’approche des fêtes de fin d’année.

Tout le monde se serait bien passé de cette pandémie du covid-19. On déplore d’énormes pertes humaines dans l’Hexagone, sans parler des déficits financiers menaçant le système économique français. Les médias relaient souvent les problèmes rencontrés par les banques, mais un autre secteur souffre aussi énormément des retombées de la crise sanitaire, il s’agit des magasins de jouets.

À l’aune du reconfinement, ces distributeurs spécifiques ont un réel besoin de trésorerie à combler. Et pour cause, leur type de commerce est jugé non essentiel et doit encore une fois se plier aux règles. Une situation d’autant plus préoccupante, car c’est en cette période de fin d’année que ce secteur devrait enregistrer le plus de ventes.

770 millions d’euros de pertes potentielles

Pour endiguer une nouvelle vague de propagation de l’épidémie du covid-19, les commerces jugés non essentiels sont contraints de fermer les portes de leurs magasins. Une mesure s’étendant notamment au secteur du jouet. Une situation potentiellement préjudiciable pour les commerçants concernés, mais également pour l’économie française.

Il faut savoir, en effet, que c’est durant le dernier trimestre que ce secteur enregistre un tiers de ses ventes de l’année. Même si le reconfinement doit prendre fin d’ici le 1er décembre, il pourrait être prolongé jusqu’à la fin de l’année, pouvant ainsi priver les acteurs du secteur de 770 millions d’euros de ventes.

C’est ce que révèle une étude du cabinet NPD Group publiée au début du mois de novembre. Ces revenus potentiels constituent une rentrée d’argent conséquente pour les magasins de jouets, et s’ils en sont privés, leurs commerces pourraient en être menacés. À l’enquête de NDP Group de souligner :

Alors que le jouet avait enfin récupéré son retard sur les pertes liées au premier confinement et finissait dans le vert à fin octobre, le reconfinement bouscule à nouveau un équilibre fragile.

Cependant, même si les magasins sont contraints de fermer leurs portes, ils peuvent toujours avoir recours aux ventes en ligne pour rattraper leurs chiffres de vente.

Les commerçants locaux en danger

L’e-commerce semble être la meilleure alternative pour le secteur du jouet afin de compenser les ventes en magasin. À NDP Group cependant d’indiquer dans son rapport d’enquête :

Certes, le « Click and Collect » et les ventes en ligne restent une option, mais ce ne sera pas suffisant pour répondre à la demande. […] Même si les ventes en ligne venaient à doubler durant cette période, cela ne comblerait qu'une partie des pertes.

Qui plus est, les achats en ligne seraient plus à l’avantage des grosses compagnies et des sites spécialisés, comme Amazon, qui sont plus populaires chez les consommateurs. Les acteurs locaux et les petits fabricants hexagonaux risquent ainsi d’être privés d’une source de revenus conséquente, et ce, malgré le déploiement de cette solution.

Et d’après l’étude de NDP Group, cela pourrait avoir un retentissement national. Il va sans dire que priver la machine économique de plus de 770 millions d’euros va avoir de lourdes conséquences. Pour éviter ce désastre, les commerçants de jouets ont demandé une réforme des mesures sanitaires afin que les magasins soient rouverts avant les fêtes de fin d’année.

Retour au de page