L’inquiétude gagne les horticulteurs face à l’effondrement brutal de leur activité

horticulteur

Parmi les différents secteurs d’activité, l’horticulture et la jardinerie peuvent se targuer de figurer dans la liste de ceux qui ont assez bien résisté aux conséquences de la crise sanitaire et notamment du confinement. Mais avec le reconfinement, cette époque est désormais révolue si l’on croit les spécialistes du domaine qui s’attendent désormais au pire.

Prêt garanti par l’État, allègement fiscal ou report des délais de remboursement des crédits, nombreux sont les dispositifs d’aide mis en place pour permettre aux entreprises et professionnels de faire face à la crise en répondant à leur besoin de trésorerie dans les meilleures conditions.

Les horticulteurs n’échappent pas à cette règle en notant qu’ils font même partie des filières à résister au mieux aux conséquences de l’arrêt des activités lors du confinement.

Une bataille de gagnée pour ces derniers qui estiment cependant qu’ils n’auront plus assez de force pour résister au deuxième round, le reconfinement qui intervient à une période où ils doivent réaliser la majeure partie de leurs revenus.

Le reconfinement s’est accompagné d’un effondrement des activités

Président de la Fédération nationale des producteurs de l’horticulture et des pépinières en Centre-Val de Loire, Arnaud Crosnier est bien placé pour dire que :

Dans l’absolu, ce deuxième confinement est moins impactant pour notre filière.

Arnaud Crosnier.

Et ce n’est pas faute de le croire puisqu’avec le reconfinement, les professionnels du domaine ne sont pas forcés de fermer boutique contrairement à la période de confinement. Ce qui serait une bonne nouvelle pour ces derniers sauf que la situation est quelque peu décevante si l’on croit le président de la Chambre d’agriculture du Loiret faisant valoir que :

Entre la Toussaint et Noël, c’est une période importante pour l’horticulture. Or notre activité s’est brutalement effondrée. Même si les jardineries restent ouvertes, la fréquentation des jardineries a fortement diminué.

Arnaud Crosnier.

Un avis partagé par Franck Nivault, horticulteur à Saint-Martin-des-Bois ajoutant que :

Les gens croient qu’on est fermé, on sent aussi qu’ils ont peur de sortir, peur de se faire arrêter sur la route, tout le monde semble un peu perdu.

Franck Nivault.

L’inquiétude gagne les professionnels du domaine

Il va sans dire que les horticulteurs font actuellement face à un phénomène de désertion de leur local commercial même si leur activité fait partie de celle à bénéficier du droit de rester ouvert, malgré le reconfinement. Une situation qui ne joue sûrement pas en leur faveur pour permettre à Arnaud Crosnier de conclure que :

Certains d’entre nous qui sont déjà en difficulté ne pourront pas passer ce deuxième cap. Nous allons perdre des entreprises.

Arnaud Crosnier.

Pour y voir plus clair, il faudrait regarder du côté d’un horticulteur s’exprimant en ces termes :

Cela me fait peur, car nous réalisons environ 20% de notre chiffre d’affaires sur les deux derniers mois de l’année.

Arnaud Crosnier.

Un problème majeur avec lequel s’ajoute le fait que, malgré l’ouverture, la filière est quand même soumise à certaines restrictions si l’on croit le président de la Chambre d’agriculture du Loiret laissant entendre que :

Au niveau de certaines centrales d’achats, je sais qu’il y a eu des consignes pour réduire les approvisionnements.

Arnaud Crosnier.

Soit, autant de raisons expliquant l’inquiétude grandissante des professionnels du domaine notamment à l’approche de Noël qui devrait leur permettre de vendre une grande quantité de produits comme les poinsettias ou les potées fleuries.

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