La crise accentue les pressions sur la trésorerie des entreprises

un chef d'entreprise en calculs

À quelques jours d’une année 2020 des plus ternes, l’épidémie de Covid-19 continue de mettre en difficulté les entreprises, surtout au niveau de la trésorerie disponible. Les prochains mois s’annoncent tout aussi compliqués, obligeant les entrepreneurs à redoubler de prudence sous peine de subir les méfaits des retards de paiement, entre autres.

Entre les deux fermetures administratives et la relance économique qui se fait attendre, un gros nuage d’incertitude entoure la situation financière des entreprises françaises dans les prochains mois. Le ralentissement de la consommation va entraîner une augmentation des stocks, tandis que les difficultés économiques des clients créeront des tensions sur les délais de paiement.

Le BFR s’en trouvera logiquement affecté, tout comme la trésorerie. Cette dernière constitue d’ailleurs l’un des principaux points de vigilance à surveiller de près selon une récente étude réalisée par Euler Hermes. L’assureur-crédit alerte d’ailleurs sur la probabilité de faillites en série en 2021 en cas de mauvaises décisions des politiques et des dirigeants d’entreprise.

De l’urgence de dégonfler la pression autour de la trésorerie

En l’absence de flux de liquidités, la majorité des entreprises se retrouvent à puiser dans leurs réserves de trésorerie pour financer leur besoin en fond de roulement, du moins en partie. Dans ces circonstances, les retards de paiement des clients professionnels compliquent la donne.

L’allongement des délais rajoute en effet de la pression supplémentaire sur une trésorerie déjà à flux tendu. Pour les experts, ces risques et complications méritent toute l’attention des dirigeants d’entreprise, lesquels doivent trouver des solutions viables permettant de lever au moins une partie des tensions.

Plusieurs dispositifs sont notamment évoqués, entre les prêts aidés comme le PGE, les levées de fonds et l’adoption de moyens de paiement plus souples comme ceux proposés par American Express. Ce groupe possède dans son catalogue une carte de paiement professionnel offrant un différé de règlement pouvant atteindre 58 jours.

Cette solution cible surtout les TPE-PME en quête d’une plus grande souplesse dans la gestion de leur trésorerie. L’offre inclut également un suivi en temps réel des mouvements sur la carte à travers un système d’alertes sur mesure et de relevés en ligne.

Des crises de trésorerie en vue pour les entreprises

Selon le responsable B2B d’American Express en France, le raccourcissement des délais de paiement sera déterminant sur la santé financière des entreprises dans les prochains mois. Les retards, limités à 10 jours en moyenne en début d’année, sont montés jusqu’à 15, voire 24 jours dans certains secteurs très touchés par la crise, comme l’hôtellerie-restauration.

L’expert recommande ainsi aux dirigeants de surveiller de près cet indicateur, au même titre que celui du niveau de trésorerie, tout aussi vital.

Ces suggestions reflètent bien les réalités des entrepreneurs, dont près d’un quart risquent de subir une grave crise de trésorerie en 2021. Cette perspective alarmiste d’Euler Hermes s’accompagne d’une note sur une probabilité assez élevée de faillites en série.

Pour éviter pareille situation, les professionnels du secteur préconisent le renforcement du suivi des dépenses journalières, hebdomadaires et mensuelles. Les prévisions gagnent aussi à être révisées de façon régulière, en fonction des rentrées et sorties de cash à court terme.

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