La concurrence est très inégale dans le monde de l’e-commerce

un mini caddie sur un mobile

Pour se conformer aux mesures sanitaires en vigueur, les commerces non essentiels ont été contraints de fermer boutique. Bercy leur conseille d’avoir recours aux ventes en ligne pour compenser leurs pertes. Toutefois, la concurrence dans le milieu est très inégale, d’où la nécessité selon les professionnels du secteur de réguler ce marché.

Le net rebond de la pandémie du covid-19, constaté au mois de juillet dernier, s’est conclu par un nouveau confinement. Cette fois-ci, il s’accompagne de quelques mesures sanitaires spécifiques.

Le gouvernement a ainsi annoncé que le télétravail n’est plus une option, comme ce fut le cas depuis la reprise, ce sera désormais obligatoire. Bercy a également annoncé que des aides financières seront octroyées aux entreprises pour satisfaire leur besoin de trésorerie.

Les commerces dits non essentiels sont également contraints de suspendre leur activité, à moins de vendre leurs produits en ligne. D’ailleurs, à ces professionnels du secteur de réclamer que ce soit l’occasion de réguler enfin l’e-commerce.

Les ventes en ligne, des coussins amortisseurs

Le premier confinement survenu au mois de mars a eu de lourdes retombées sur l’économie française. En effet, d’après les chiffres de l’Insee, le PIB a chuté de 20 % à l’époque, une baisse étroitement liée au recul de la consommation des ménages.

Et pour cause, en période de cantonnement, ces derniers ne pouvaient plus accéder aussi aisément aux produits de consommation, comme avant. Toutefois, cette baisse du PIB aurait été plus catastrophique si les ménages n’avaient pas eu recours aux achats en ligne.

L’e-commerce a servi de coussins amortisseurs pour les commerces dits non essentiels. À l’aune de ce reconfinement, le gouvernement conseille à ces vendeurs de se servir d’Internet comme vitrine pour leurs produits. Qui plus est, les achats en ligne devraient se multiplier au cours des prochains mois.

Toutefois, cette alternative aux ventes en magasin doit être régulée d’après les professionnels du secteur. L’État doit y imposer une règlementation claire pour que les petits commerces ne palissent pas face aux grosses sociétés de ce marché, telles qu’Amazon.

Un investissement de taille sera sans doute nécessaire pour imposer ces mesures au numérique.

Le marché numérique doit être régulé

Comme tous les secteurs d’activités, il y a aussi de la concurrence dans l’univers de l’e-commerce. Toutefois, cette concurrence est bien plus marquée dans les ventes en ligne, car elle est souvent inégale. De fait, les petits commerces ne bénéficient pas de la même visibilité que les géants du secteur.

Et si l’État préconise aux magasins vendeurs de produits non essentiels d’avoir recours à cette alternative, il doit imposer les mesures nécessaires pour une concurrence équitable.

Selon les dernières informations, Bercy a déjà compris cette situation délicate et s’attèle pour l’heure à cette tâche. D’ailleurs, lors de son discours au « 20 Heures », le chef du gouvernement a indiqué à demi-mot aux Français de boycotter les géants de la vente en ligne et de plébisciter les petits commerces.

Pour les analystes, une règlementation de l’e-commerce est d’autant plus urgente, car d’après eux, on fait actuellement face à un nouveau capitalisme numérique. À un expert économique de souligner que le capitalisme aggrave les inégalités sociales, il faut ainsi réguler au plus vite ce marché au risque d’en subir les effets indésirables.

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