Les retards de paiement fragilisent les petites entreprises et les indépendants

Petite entreprise de menuiserie

Depuis le début de la crise, les petites entreprises, les indépendants et les travailleurs libéraux rencontrent de sérieuses difficultés à recouvrer leurs créances. Elles attirent ainsi l’attention du gouvernement concernant ces problèmes d‘impayés. En effet, si cette situation persiste, un bon nombre d‘entreprises se verront contraintes de déposer le bilan.

Les impayés se multiplient

En plus de l’effondrement du chiffre d‘affaires, les petites entreprises et les indépendants font également face aux impayés. Depuis le début du confinement, les mauvais payeurs se multiplient.

Important La preuve en chiffres : 48 % des indépendants rapportent des retards de règlement dépassant les 30 jours. Chez les entreprises de petite taille qui emploient plus de vingt personnes, ce problème touche 50 % des sondés.

Il s’agit pourtant de sommes conséquentes. Dans la majorité des cas, les créances impayées s’élèvent à plus de 2 000 euros. Elles dépassent même les 10 000 euros pour 17 % des sondés. De quoi fragiliser ces petites structures qui ont également besoin de trésorerie pour régler leurs fournisseurs à leur tour.

Dans ce contexte, 45 % des répondants risquent de déposer le bilan à défaut de règlement de leurs créances dans de brefs délais.

Des difficultés à se faire payer

Face à des clients qui refusent de régler leurs factures, les petits patrons se sentent abandonnés à leur titre sort. La relance demeure le moyen le plus utilisé pour recouvrer les créances. Celle-ci est pourtant loin d’être efficace. Dans 70 % des cas, elle finit en échec.

Important Même chez les professionnels du recouvrement des factures impayées, la résolution à l’amiable des dossiers n’aboutit désormais que dans 30 % des cas, contre 80 % avant la crise.

Les entreprises concernées hésitent toutefois à entamer une procédure judiciaire faute de moyens financiers suffisants en ces temps de crise. D’autant plus que les tribunaux sont encore fermés, réduisant à néant leurs chances de recouvrer rapidement les sommes qui leur sont dues.

En conséquence, 42 % des sondés se sentent impuissants face à la situation. Pour se relever de cette crise, la majorité de ces micro et auto-entrepreneurs espèrent s’appuyer sur les aides gouvernementales (gel des loyers, garantie de prêts…).

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