Les PME prévoient une baisse significative de leurs revenus en 2020

Personne écrivant avec des piles de pièces de monaies à l'avant plan

Dans la 71e édition de son enquête de conjoncture, Bpifrance Le Lab confirme l’impact considérable de la crise de la Covid-19 sur le chiffre d’affaires et la trésorerie des PME. Les dirigeants interrogés lors de l’étude anticipent une chute de 15 % des revenus de leur entreprise à cause de la fermeture réglementaire de deux mois et des mesures de sécurité sanitaire imposées depuis la reprise.

Bpifrance Le Lab a interrogé 37 000 entreprises de moins de 249 salariés entre mai et juin. Les réponses obtenues par l’institution font ressortir les craintes des dirigeants de PME, lesquels s’attendent à une baisse non négligeable de leur chiffre d’affaires en 2020.

Ils évoquent la fermeture de deux mois pendant la période du confinement et les contraintes sanitaires plus strictes depuis la reprise de leurs activités comme raisons principales de cette chute. Pour faire face à cette situation, certaines entreprises prévoient de reporter leur investissement, tandis que d’autres affirment être prêtes à ouvrir leur capital.

La crise affectera les revenus des PME

Les entreprises questionnées par Bpifrance Le Lab lors de son enquête de conjoncture s’attendent à une baisse de 15 % de leurs revenus cette année. 47 % d’entre elles accusent leur fermeture réglementaire comme motif principal de cette régression. Les mesures de distanciation sociale et les contraintes sanitaires qui leur ont été imposées depuis la reprise sont aussi considérées comme un facteur de ralentissement par 29 % des PME. Ces dispositions affecteraient leur efficacité et leur rendement global.

Les entreprises du secteur du tourisme semblent être les plus touchés, avec une chute de 39 % du CA attendue cette année. La crise pénalise surtout les PME touristiques situées en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Île-de-France. Néanmoins, l’enquête laisse entrevoir un début de normalisation au printemps 2021. Bpifrance souligne par ailleurs la confiance relativement intacte des dirigeants.

Ces derniers, même s’ils écartent la possibilité de récupérer les pertes, se félicitent d’un rapide retour à la normale de leurs activités dans les prochains mois. Signe de ce moral au beau fixe, plusieurs entreprises ont revu à la hausse leurs perspectives d’embauche en mai et juin.

Les mesures de soutien de l’État ont amorti le choc

Important L’enquête révèle le rôle crucial des aides gouvernementales dans la sauvegarde et la relance de l’activité des PME.

Le prêt garanti par l’État, souscrit par 51 % des entreprises, a comblé l’essentiel de leur besoin de trésorerie, pendant et après la crise. 59 % de celles qui ont contracté le PGE disent conserver une bonne partie du prêt en prévision des prochains mois. 41 % des dirigeants de PME maintiennent leur projet planifié pour cette année. Le report est envisagé par 40 % d’entre eux. Seuls 19 % préfèrent l’annulation.

Près de la moitié des répondants à l’enquête estiment que leur situation de trésorerie, soutenue par le PGE, l’étalement des reports de charges et les fonds de solidarité, leur permet d’affronter la crise. Certaines entreprises souhaitent même poursuivre leur investissement, sans trop s’appuyer sur les emprunts et les obligations. 22 % d’entre elles n’écartent alors pas la possibilité d’accueillir un nouvel associé et ainsi augmenter leur capital.

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