Les PME se montrent confiantes dans leur capacité à surmonter la crise

gestion financiere face à la crise par un PME

Malgré l’ampleur du choc économique de la crise de la Covid-19, les petites et moyennes entreprises semblent garder leur moral à en croire une étude publiée récemment par Bpifrance. Près de la moitié d’entre elles affirment avoir des réserves de trésorerie suffisantes pour soutenir la reprise. Plus d’un tiers estiment que l’impact économique et financier de la pandémie du nouveau coronavirus est surmontable.

Bpifrance a mené récemment un sondage auprès de 5 556 gérants d’entreprise. Celui-ci s’articule essentiellement autour des répercussions de la pandémie de Covid-19 sur leurs activités et sur les finances de leur société. Les résultats de l’étude font ressortir une confiance relativement intacte des entreprises dans leur capacité à endurer et à surmonter la crise.

Près de la moitié des PME disent avoir des ressources financières suffisantes pour soutenir la reprise, grâce notamment au prêt garanti par l’État et aux autres mesures de soutien adoptées pendant le confinement. Même si les chefs d’entreprise revoient à la baisse leurs perspectives de revenus, ils écartent l’idée d’ouvrir leur capital pour lever des fonds propres.

Les entreprises disposent de réserves suffisantes pour affronter la crise

Lors d’une enquête menée par Bpifrance entre mai et juin,

Important 51 % des entreprises affirment avoir assez de trésoreries pour surmonter la crise.

Cette situation étonne Philippe Mutricy, directeur des études de la banque publique, dans la mesure où elle détonne avec l’ampleur du choc économique ressenti par les observateurs.

Une analyse poussée du sondage montre que la confiance élevée des PME est bien réelle. 41 % des entreprises maintiennent leurs projets d’avant la Covid-19, tandis que 41 % préfèrent les remettre à plus tard. Seuls 18 % des dirigeants de société interrogés par Bpifrance prévoient de les annuler.

Ils écartent également l’idée d’ouvrir le capital de leurs entreprises à de nouveaux investisseurs.

17 % seulement des PME évoquent un fort besoin en fonds propres pour financer leur reprise. Cette contrainte est modérée pour 39 % d’entre elles.

Le soutien de l’État est déterminant dans la résilience des entreprises

Comment expliquer le faible besoin de trésorerie des entreprises souligné dans l’enquête malgré l’ampleur de la crise ? Bpifrance propose quelques éléments de réponse dans son rapport, à commencer par les dispositifs d’aide mis en place par le gouvernement. Parmi les PME ayant participé à l’enquête,

Important 51 % ont fait appel au prêt garanti par l’État ou PGE. Et 59 % de ces sociétés ont gardé en réserve une bonne partie de cet emprunt en prévision des difficultés financières annoncées ces prochains mois.

L’étude insiste aussi sur l’effet positif des autres mesures de l’État, dont le chômage partiel et le report des échéances d’impôts, sur la situation financière des entreprises. Ces dispositifs leur ont permis de limiter l’impact du confinement sur l’emploi.

Les PME anticipent une chute de 15 % de leurs chiffres d’affaires cette année, en grande partie à cause de l’interruption générale de leurs activités due au confinement. Elles énumèrent aussi d’autres facteurs de ralentissement, dont :

  • la perte d’efficacité en raison des mesures sanitaires ;
  • la réduction de l’approvisionnement ;
  • le manque de débouchés.
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