Les indicateurs de performance des entreprises se détériorent à cause de la pandémie de Covid-19

MENTION CORONAVIRUS SUR TABLEAU DE BORD

Les entreprises ne semblent pas en bonne santé financière en raison de la crise actuelle. Les principaux indicateurs de performances, dont les délais de paiement, le BFR et les stocks, se dégraderaient à la suite de la pandémie de Covid-19. Le spectre d’une crise comparable à celle de 2008 est même évoqué dans une note réalisée par un spécialiste du secteur de l’assurance.

La note montre la situation économique et financière des entreprises, affectée par la crise liée à la pandémie. L’analyse se concentre sur trois indicateurs clés, à savoir :

  •  les besoins en fonds de roulement ;
  •  les stocks ;
  •  les délais de paiement.

Pour ces trois variables, on devrait s’attendre à une dégradation importante cette année. Les BFR des entreprises augmenteront de 140 milliards de dollars et devront s’élever à 8 000 milliards de dollars. Les délais de paiement s’allongeront également de deux jours, laissant apparaître l’éventualité de défauts de paiement en masse, surtout en France.

Un risque élevé d’impayés en France et dans le monde

Avec la crise, les entreprises du monde entier ont davantage de mal à payer leurs fournisseurs ou leurs partenaires. Un spécialiste dans le domaine de l’assurance prévoit un allongement de 2 jours des délais de paiement au niveau mondial cette année, et la situation n’est pas près de s’arranger dans les prochains mois.

Il anticipe même une accélération de la hausse des délais de paiement, qui devront atteindre en décembre 2021 le double du niveau observé durant la grande crise de 2008. Les conséquences de celle qui est liée à la pandémie de Covid-19 continueraient alors de se faire ressentir jusqu’à la fin de l’année prochaine.

Important Les entreprises françaises semblent particulièrement exposées à cette dégradation, avec un risque « élevé » d’impayés.

D’autre part, les secteurs d’activité seraient inégalement touchés. L’industrie agroalimentaire et les entreprises pharmaceutiques seront les mieux épargnées. Parmi ceux qui subiront de plein fouet les répercussions financières de crise actuelle figurent :

  •  la distribution non alimentaire ;
  •  l’automobile ;
  •  le textile.

Une hausse du BFR et des stocks des entreprises

Le besoin en fond de roulement des entreprises serait également inquiétant. Un BFR de 8 000 milliards de dollars est prévu cette année, soit une hausse de 140 milliards de dollars en un an.

Important Cela correspond à 74 jours de chiffre d’affaires, 5 jours de plus qu’en 2019.

Cette tendance montre la pression qui pèse sur la trésorerie des entreprises, qui peinent de plus en plus à honorer les paiements de leurs charges courantes. La détérioration des délais n’est pas étrangère à cette situation. Toutefois, les entreprises françaises devraient subir un sort moins triste pour cet indicateur, dont la hausse sera limitée à trois jours pour s’établir à 69 jours. Même chose pour les stocks, avec une augmentation d’une journée attendue pour cette année 2020. À l’échelle mondiale, les stocks des entreprises connaîtront une hausse de 3 jours.

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