L’accès à des ressources financières supplémentaires joue un rôle majeur dans la relance des activités des TPE

activités PME en finances

L’accès aux ressources financières et commerciales joue un rôle majeur dans la relance des activités des TPE. Il s’agit là de l’enseignement majeur que l’on peut tirer des résultats de l’enquête récemment menée par Initiative France qui s’est fixé comme objectif de mesurer les perspectives d’avenir des entrepreneurs pour la période d’après crise.

En mai 2020, Initiative France, ce réseau associatif de financement et d’accompagnement des entrepreneurs a mené une enquête auprès des 9 042 TPE rattachées à ses services.

Ce qui a permis à cet organisme de découvrir que, malgré les conséquences néfastes de la crise sanitaire et économique engendrée par la pandémie du Covid-19, les dirigeants de ces très petites entreprises ont fait preuve d’optimisme dans l’avenir en matière de relance de leurs activités.

Un état d’esprit encourageant marquant d’ailleurs leur volonté à braver toutes les difficultés, sauf que pour y parvenir, ils ont besoin d’appuis notamment financiers, mais également d’ordre commercial.

En difficultés oui, mais motivées

En publiant les résultats de ses études, Initiative France a démontré que la crise sanitaire n’a pas épargné les TPE qui sont bien nombreuses à se retrouver dans une situation financière éprouvante se manifestant essentiellement à travers les difficultés à répondre correctement à leur besoin de trésorerie le plus basique.

Et ce n’est pas faute de le croire puisque ce rapport a permis de découvrir que durant le confinement, 57% des TPE ont été contraintes de suspendre leurs activités en notant que ce niveau s’est élevé à 84% pour la filière hôtellerie et restauration. Tout cela pour dire que parmi les structures qui ont eu la chance de continuer, seuls 4% ont récolté des résultats positifs tandis que les autres ont tenté de survivre en faisant face à différents obstacles se traduisant en :

  • Difficultés d’approvisionnement ;
  • Annulations de commandes ;
  • Absence de collaborateurs.

Soit, autant de raisons expliquant l’inquiétude qui s’est manifeste auprès de 31% des interrogés pensant qu’ils n’ont plus rien à attendre de la saison 2020 en précisant toutefois que la barre des 60% est atteinte pour ceux qui s’attendent à un avenir meilleur donnant la preuve de la motivation de la majorité.

Malgré un contexte particulièrement difficile, les chefs d’entreprise sont en effet bien nombreux à penser qu’ils peuvent remonter la pente si l’on tient compte des données d’Initiative France pointant dans ce sens. À savoir :

  • 42% envisagent de développer leur entreprise pour ne laisser que 3% pour ceux qui s’attendent à une fermeture ;
  • 33% veulent repositionner leur activité ;
  • 51% indiquent vouloir maintenir les emplois dans les mois à venir ;
  • 14% projettent de procéder à des recrutements.

Les mesures de soutien seraient les bienvenues

Les données publiées par Initiative France sont certes éloquentes concernant la motivation des entrepreneurs quant à la relance de leurs activités pour la période d’après crise. Toutefois, il suffit de prendre en compte l’avis de Louis Schweitzer pour savoir que pour ces derniers, des mesures de soutien supplémentaires seraient les bienvenues. À l’homme à la tête de cet organisme de faire savoir que :

Les dirigeants d’entreprises nous lancent un appel, ils ne réussiront la reprise que s’ils peuvent compter sur un soutien financier et un appui pour la relance. Le besoin en fonds propres est vital à court terme pour tous.

Louis Schweitzer.

Et d’ajouter :

L’enjeu majeur des prochains mois pour assurer leur pérennité est bel et bien de renflouer la trésorerie et renforcer les fonds propres de ces entreprises.

Louis Schweitzer.

Dans ce sens, cette enquête a d’ailleurs montré que ces besoins financiers sont estimés à 25 000 euros pour 25% des répondants et inférieurs à 50 000 euros pour d’autres en notant qu’en parallèle, l’appui commercial est également sollicité par un quart des dirigeants.

Pour y donner une explication, cette note a mis en exergue des chiffres indiquant qu’à cause de la crise, la trésorerie des TPE s’est fortement détériorée. Dans cette optique, l’on pourrait prendre en exemple la baisse des chiffres d’affaires enregistrée en mars et avril pour 83% d’entre elles en notant qu’en parallèle, 55% n’ont rien récolté du tout pour permettre aux auteurs de cette étude de conclure que :

Seuls un tiers des entrepreneurs interrogés disposent d’une trésorerie suffisante pour maintenir leur activité encore trois mois, 16% un mois et 29 % deux mois. À l’inverse, 21% sont déjà dans le rouge.
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