Western Union croit en la performance de son nouveau service BtoBtoC

 agence de Western Union

Voilà près d’un an que Western Union a ajouté un autre type de service à son activité historique en investissant dans le BtoBtoC à travers un partenariat avec le géant du commerce en ligne Amazon. Une nouvelle stratégie qui semble efficiente, malgré l’existence de nombreuses prestations de la même lignée.

En tissant un lien de collaboration avec Amazon, Western Union a signé pour un nouveau type de service, le BtoBtoC. Celui qui permet de payer en cash des achats en ligne auprès de ses agences réparties un peu partout dans le monde.

En choisissant cette voie, ce spécialiste du transfert d’argent a certes ajouté une nouvelle carte dans son jeu. N’empêche cependant qu’il a choisi de se lancer dans un domaine concurrentiel où d’autres prestations de ce genre se bousculent pour obtenir une meilleure part du marché.

Quoi qu’il en soit, l’enseigne croit en la performance de cette offre nouvelle. C’est du moins ce qu’a fait valoir Rebecca Loevenguth, vice-présidente en charge de la transformation chez Western Union en établissant un bilan positif pour les douze premiers mois de son existence.

Un environnement concurrentiel pour évoluer

En se lançant dans le BtoBtoC, Western Union (WU) a choisi un environnement concurrentiel pour évoluer.

Le fait est que d’autres acteurs comme Libra ont d’ores et déjà investi le milieu en ciblant principalement une clientèle particulière, celle qui n’a aucun accès aux services financiers, la même que WU voit en sa ligne de mire. Mais d’après Rebecca Loevenguth, son entreprise n’a aucune raison de s’en inquiéter en s’exprimant en ces termes :

« Je pense qu’on peut davantage parler de synergies avec libra que de concurrence ».

Rebecca Loevenguth.

Cependant, il ne s’agit pas là de l’unique challenge puisque l’on peut également énumérer l’existence de différents systèmes permettant de transférer de l’argent comme pour le cas des cryptomonnaies ou de la blockchain. Mais une fois de plus, cette vice-présidente en charge de la transformation a tenu à faire savoir que ces modèles ne présentent aucun risque en faisant valoir que :

« Ceux qui n’ont pas accès aux services financiers n’ont pas forcément confiance dans des offres digitales ».

Rebecca Loevenguth.

Cette personnalité a même ajouté que :

« Comme je vous le disais, nos clients dans les pays émergents qui ont des cartes de crédit ne veulent même pas les utiliser en ligne. Et même si une monnaie digitale devient populaire, vous aurez toujours besoin de faire rentrer ou sortir du cash pour l’utiliser ».

Rebecca Loevenguth.

En ce qui concerne la blockchain par exemple, il y a une décennie, elle était considérée comme celle qui allait mettre fin au transfert d’argent à l’international. Mais il semblerait qu’elle n’y est jamais parvenue pour permettre à Rebecca Loevenguth de dire que :

« Chez Western Union, le transfert d’argent via le mobile est désormais possible dans 70 pays et croît de 20% par an en termes de revenus. Et la technologie blockchain n’a pas désintermédié notre business ».

Rebecca Loevenguth.

Ainsi, tout indique que l’enseigne croit en son modèle économique. Après tout, elle mise essentiellement sur l’efficacité de l’écosystème dans lequel elle a choisi d’évoluer. À savoir :

  • 500 000 agences ;
  • Des centaines de banques ;
  • Des douzaines de plateformes technologiques ;
  • Des millions et des millions de transactions effectuées chaque année.

Un bilan encourageant à la clé

Il va sans dire que Western Union ne voit aucune menace en la concurrence d’autant que cette nouvelle activité semble évoluer dans le bon sens. La preuve, elle a permis à l’entreprise de tabler sur un bilan encourageant.

Il se trouve en effet que ce service s’est développé assez promptement pour être actuellement disponible dans une vingtaine de pays à travers le monde dont les États-Unis, la Thaïlande, le Kenya, les Philippines ou l’Indonésie. À Rebecca Loevenguth d’ajouter :

« Nous ne communiquons pas de chiffres sur l’utilisation du service. En revanche, je peux vous dire que beaucoup de clients qui l’utilisent ont des cartes de crédit, mais ne sont pas à l’aise avec le paiement en ligne ».

Rebecca Loevenguth.

Soit, une longueur d’avance pour WU qui cherche à se développer davantage en invitant d’autres acteurs comme Amazon à collaborer avec lui pour la mise en place d’un service permettant de collecter et de transférer de l’argent à l’international en faisant valoir que :

« C’est très compliqué de faire du commerce transfrontalier, entre la gestion des taux de change, les réglementations locales et les risques liés au besoin de trésorerie ».

Rebecca Loevenguth.

L’enseigne tient même à préciser qu’elle cherche principalement à s’allier à davantage de banques, alors qu’elle collabore déjà avec de nombreux organismes bancaires. À cette vice-présidente d’en expliquer la raison :

« Beaucoup de clients de banques recourent au service d’un acteur du transfert d’argent à l’international. C’est compréhensible, car la majorité des banques proposent seulement des virements bancaires internationaux qui sont chers, lents et pas transparents. Ces virements sont complexes pour les banques, car elles doivent passer par un réseau de banques correspondantes ».

Rebecca Loevenguth.

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