Les entrepreneurs ont fait du cash management un élément majeur de leur stratégie de croissance

 les entrepreneurs en pleine activité

Les entrepreneurs ont fait du cash management un élément majeur de leur stratégie de croissance. C’est ce qui ressort de l’enquête récente initiée par le groupe d’audit et de conseil Grant Thornton qui a mis en exergue l’appétence des entreprises pour ce concept. Un outil en plein essor qui a encore du chemin à faire pour satisfaire les utilisateurs.

À travers une enquête portant sur les enjeux de prévision du secteur entrepreneurial en matière de trésorerie, Grant Thornton a fait valoir que les entreprises sont de plus en plus prudentes. La preuve, la majorité d’entre elles préfèrent se consacrer davantage à un nouveau concept plutôt que de se focaliser sur leur besoin en fonds de roulement (BFR), leur préoccupation majeure depuis des années.

Ainsi, le cash management est désormais un élément incontournable de leur activité puisqu’elles y voient différents avantages. N’empêche cependant que les décideurs sont peu nombreux à être entièrement satisfaits de leur dispositif de prévision. Tout cela, parce que leur maîtrise de cet outil est encore limitée.

Un élément incontournable est entré en scène

En rendant publics les résultats de ses enquêtes sur un panel de 7 650 responsables d’entreprise, le groupe d’audit et de conseil Grant Thornton a mis en évidence l’entrée en scène d’un élément incontournable pour les entrepreneurs. C’est du moins, ce qu’a fait valoir Carl Civadiée, Associé BFR & Cash Management de l’enseigne en s’exprimant en ces termes :

« Cette nouvelle édition de notre baromètre met en exergue le besoin prégnant des entreprises de se doter d’un outil de prévision de trésorerie robuste afin de soutenir leur stratégie de croissance ».

Carl Civadiée.

Les données collectées en donnent la preuve en démontrant que 78% des décideurs se consacrent désormais au cash management, alors qu’auparavant, ils étaient aussi nombreux à se pencher davantage sur le BFR. Ainsi, la majorité d’entre eux se sont dotés d’un dispositif permettant essentiellement d’avoir une meilleure visibilité sur leur besoin de trésorerie ainsi que d’autres sujets d’importance capitale. À ce responsable de chez Grant Thornton de préciser :

« Sur le plan opérationnel, si l’exercice vise à arbitrer en priorité le cash et le BFR, il permet aussi aux dirigeants de choisir ses projets d’investissement et de développement ainsi que d’illustrer ses choix auprès de ses partenaires, banquiers et actionnaires ».

Carl Civadiée.

Aussi, cette étude a permis de constater que pour les 22% restants, ce n’est pas la volonté de s’y lancer qui manque. Ils sont tout simplement retardés par différents obstacles. Entre autres :

  • La disponibilité des informations comptables pour 33% des individus interrogés ;
  • La complexité de la modélisation par rapport à l’activité pour 22% ;
  • L’absence de temps dédié pour 22%.

À noter toutefois que cette situation concerne principalement les structures générant un chiffre d’affaires inférieur à 100 millions d’euros si 33% de celles disposant d’un CA supérieur à 250 millions d’euros n’y voient aucune utilité.

Encore du chemin à faire

À travers ces données, l’on peut affirmer que les entreprises ont désormais un penchant pour le cash management. Seulement, elles ont encore du chemin à faire concernant l’usage de cet outil si l’on croit Carl Civadiée qui est parvenu à conclure que :

La mise en place d’un tel dispositif est un projet certes complexe, mais ambitieux et transversal au profit du cash. Les retours d’expérience montrent que celui-ci doit être préparé et proportionné par l’identification des acteurs et des parties prenantes en amont.

Tout cela, parce que cette enquête a permis de constater certaines lacunes dans l’utilisation de ce nouveau concept. Il se trouve en effet que plus de 50% des sondés ont tendance à joindre les retards de paiement des fournisseurs à ceux des clients à leur modèle de prévision, alors qu’ils devraient se concentrer uniquement sur ceux de la clientèle.

Et ce, afin d’éviter de passer à côté de l’objectif principal. S’ajoutant à cela, ils sont également peu nombreux (25%) à adopter cette bonne pratique qu’est d’associer le Cash In/Cash Out (méthode directe) au TFT (méthode indirecte).

Résultat, ils ne sont que 16% à être satisfaits de leur dispositif de prévision. À préciser que :

  • 75% d’entre eux réalisent un contrôle budgétaire afin de confronter les éléments prévus ou réalisés de leur trésorerie ;
  • 34% pour la neutralisation des flux interco ;
  • 47% pour la distinction des flux groupe des flux hors groupe.
Retour au de page