Le marché de la biotechnologie maintient son dynamisme

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Comme les progrès technologiques touchent également au secteur de la santé, les Biotech n’ont pas hésité à profiter de cette opportunité, quitte à collaborer avec les industries pharmaceutiques. Si les opérations de fusion-acquisition s’enchaînent, les reprises ne sont pas en reste. Certaines enseignes continuent à collecter des fonds pour assurer leur croissance.

Outre la digitalisation du suivi des dossiers médicaux et la surveillance des constantes via les objets connectés, des avancées sont également constatées dans la prise en charge des malades.

La durée de vie peut être allongée et les traitements peuvent être améliorés, y compris ceux des cancéreux, notamment grâce aux innovations entreprises par les entreprises spécialisées en biotechnologie.

Les laboratoires pharmaceutiques, quant à eux, profitent de l’expertise des Biotech pour optimiser leurs produits. Dans cette optique, nombre d’acteurs se consolident. À ce propos justement, les opérations de fusion-acquisition ont totalisé près de 200 milliards de dollars l’an passé.

Des rachats successifs dans le secteur

L’industrie pharmaceutique peine à lancer des traitements novateurs, et ce, depuis des années. Les partenariats entre les différents acteurs de la santé constituent-ils un préalable à l’innovation thérapeutique ? En même temps, les entreprises de biotechnologie profitent de l’expertise clinique des groupes pharmaceutiques.

Les « Big Pharma » peuvent aussi se donner les moyens pour financer les recherches de ces Biotech. Ainsi, la grande majorité (71 %) des médicaments ayant fait, en 2018, l’objet d’un développement clinique proviennent de sociétés de biotechnologie, d’après le syndicat outre-Atlantique BIO.

Pour donner une idée des mécanismes de fusion-acquisition qui s’opèrent dans le secteur, le groupe pharmaceutique nippon Takeda a récemment bouclé le rachat de l’irlandais Shire. En déboursant 81,7 milliards de dollars, le laboratoire double sa taille. Eli Lilly, pour sa part, a fait l’acquisition de la Biotech Loxo Oncology. L’enseigne de renommée mondiale a investi 8 milliards de dollars dans ce projet.

Prendre exemple sur Carmat ?

Depuis quelques années, le marché de la biotechnologie affiche un certain dynamisme. Les acteurs français y contribuent, à l’instar du concepteur du premier cœur artificiel, Carmat. D’ailleurs, le 18 septembre dernier, l’entreprise a affirmé avoir réussi à réunir 60 millions d’euros via un placement réservé auprès de bailleurs spécialisés dans le secteur biomédical.

Les actions valent 19 euros chacune. Jusqu’à la moitié de l’année 2021, les fonds collectés devront contribuer au financement du besoin en fond de roulement de la société, une fois qu’ils seront ajoutés à la trésorerie.

Le tour de table est aussi censé permettre à la Biotech de réaliser ses objectifs stratégiques. Outre l’achèvement de l’étude PIVOT pour se procurer le marquage CE l’an prochain, l’entreprise prévoit d’entamer une étude de faisabilité de l’autre côté de l’Atlantique après l’aval de la FDA. Mais Carmat avance surtout qu’elle se prépare à devenir une société commerciale.

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