Les entreprises publiques seraient-elles de mauvais payeurs ?

réunion de finances

Bon nombre de PME en France ont fait faillite en raison des défauts de paiement. Chaque année, le cabinet ARC établit un baromètre afin d’analyser l’évolution des retards de paiement. Cette année, les délais se sont réduits de manière notable même si les grandes entreprises publiques semblent moins promptes à payer leurs factures.

Le crédit reste l’outil incontournable

Dans le monde des entreprises, qu’elles soient petites, moyennes ou grandes, privées ou publiques, les transactions commerciales se font généralement à crédit. Et pour régler leurs factures, elles sollicitent un organisme financier qui leur propose d’avancer la somme à payer,

  • soit à titre de crédit classique,
  • soit dans le cadre d’un affacturage.

Selon l’enquête effectuée par ARC auprès de 500 entreprises employant plus de 50 salariés, cette dernière solution a du mal à séduire. D’après 82 % des sociétés sondées, elle engendrerait trop de frais. Quoi qu’il en soit, 27 % d’entre elles reconnaissent qu’il s’agit de la meilleure façon pour se faire payer.

Important Niveau efficacité, le prêt bancaire obtient la faveur de la majorité, à savoir 58 % des entreprises interrogées.

Seul bémol : les crédits accordés par les établissements financiers se révèlent souvent insuffisants.

Les entreprises accusent moins de retard dans les paiements

Important Le nombre de jours de retards de paiement des grandes entreprises – toutes transactions confondues – a reculé de 1,2 jour au cours de ces douze derniers mois.

La périodicité dépasse actuellement à peine une semaine. Cependant, pour les petites et moyennes structures, elle continue de frôler les dix jours, avec une progression de « quelques heures » sur une année, soit 0,6 jour exactement.

Globalement, il apparait que les transactions entre PME occasionnent les retards de paiement les plus importants : 12,3 jours en moyenne.

Plus étonnant encore, la confiance de ces sociétés dans les grandes entreprises publiques est très limitée. Pour ces dernières, les retards de paiement de plus de 30 jours sont en effet monnaie courante.

Néanmoins, les entreprises publiques devraient se montrer beaucoup plus solvables, de peur de subir la même sanction qu’EDF qui a dû s’acquitter d’une amende de 1,8 million d’euros en août dernier.

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