La collaboration entre trois entreprises françaises a permis de racheter le groupe Nourrisson

capture ecran du site Groupe Nourrisson

Le groupe Nourrisson est un fabricant d’outillage, comme les forets destinés à percer du bois ou du béton. Après plus d’un siècle d’existence, la société montbrisonnaise a été placée en redressement judiciaire en juillet dernier. Dans le cadre de cette procédure, trois entreprises françaises se sont associées pour reprendre la plupart de ses actifs et une partie de ses salariés.

Suite au redressement judiciaire du groupe Nourrisson, trois PME ligériennes reprendront une trentaine d’employés sur les 80 recensés par ses différentes sociétés en France. Ces postes seront transférés, au même titre que les actifs concernés par la procédure, au sein de la toute nouvelle structure mise en place par les repreneurs.

Quant aux personnes licenciées dans le cadre de cette restructuration, certaines d’entre elles pourraient étoffer les effectifs d’une des trois PME. Les offres de ces dernières se sont chiffrées à environ 650 000 euros. Ce montant a été validé par le tribunal de commerce fin octobre dernier, amorçant ainsi la refonte du groupe de Montbrison.

Des repreneurs sérieux

Après validation des offres par le tribunal de commerce, le groupe Nourrisson sera repris par la Financière du Lignon (de Boën-sur-Lignon), LZF (de Saint-Germain-Laval) et Viswood (de Sury-le-Comtal). La transaction englobe notamment le rachat de plusieurs enseignes, incluant Outillage Nourrisson Claude, Nourrisson Finances Conseil et Application Bio Mécanique.

Désormais cerné d'habitations, le site historique du groupe sis à Montbrison sera attribué au mandataire liquidateur. Son unité de production sera transférée avant la fin 2019 à Chalain-d'Uzore, sur une infrastructure industrielle de LZF.

Selon le précédent dirigeant du groupe, Vincent Nourrisson :

« L'histoire et l'âme de l'entreprise créée voici 122 ans vont perdurer entre de bonnes mains, malgré ce changement de lieu ».

Vincent Nourrisson.

Il déclare par ailleurs être satisfait des solutions adoptées grâce à cette procédure collective. Elle a en effet permis de trouver une issue à la situation de l’entreprise placée depuis quelques mois en redressement judiciaire.

Un rachat bien organisé par les différentes parties

Ensemble, les trois repreneurs du groupe Nourrisson devront injecter près de 2 millions d’euros afin de financer le BFR (besoin en fonds de roulement) et de relancer les principales activités. Ce budget prévisionnel couvre aussi toute la partie négoce de l’opération.

Dans les détails, la collaboration entre les trois entreprises prend la forme de participations croisées dans plusieurs structures. Les PME ligériennes se sont donc associées au sein de trois sociétés nouvellement créées, à savoir Nourrisson Production, Nourrisson Diffusion et Riss France.

Au niveau de ces établissements, un des repreneurs sera, chacun à son tour, l’actionnaire majoritaire tandis que les deux autres seront minoritaires.

Enfin, la filiale tunisienne de Nourrisson revient également aux repreneurs, même si elle n’est pas directement concernée par cette procédure. En incluant ce site à l’étranger, environ 74 postes devraient être conservés sur les 140 personnes travaillant pour le groupe, selon les derniers chiffres disponibles.

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