Vallourec remonte la pente sur les marchés boursiers

capture ecran du site Vallourec

Depuis ces trois dernières séances, le titre du fabricant de tubes sans soudure, Vallourec, subit d’importants dégagements en Bourse. C’est en effet au cours de l’année dernière que l’enseigne a pris son envol, et cet essor n’est pas encore près de s’estomper. Un coup de pouce à son bilan via une recapitalisation n’est plus, de ce fait, nécessaire.

Ayant subi, depuis quelques années, les impacts de la réduction des investissements dans l’exploration et la production de pétrole, l’entreprise Vallourec qui se spécialise dans la fabrication de tubes sans soudure a été contrainte de restreindre davantage ses budgets pour réaliser plus d’économies.

Toujours est-il que cette initiative s’est tournée à l’avantage de la société qui prévoit maintenant de beaux jours devant elle. Ces belles perspectives sont notamment visibles côté Bourse où son compte a nettement rebondi. De quoi rattraper sa chute remarquable en début de l’année en réaction à des informations de Bloomberg portant sur d’éventuelles cessions de titres à défaut de solvabilité du groupe.

Vallourec se veut d’être rassurant

La fin du mois de janvier 2019 a été une période peu propice pour Vallourec qui s’est vu fortement malmené en Bourse. Une situation quelque peu contradictoire à l’heure où le cours du pétrole a repris. En effet, son action a plongé de 15% en seulement 48 heures.

Et cette décadence trouve sa source dans certaines révélations de Bloomberg qui annonçaient des vagues d’angoisse en raison de la décision de certaines banques à diminuer leur exposition au dossier du géant des tubes sans soudure de peur qu’il soit insolvable.

Une rumeur que le constructeur se doit de faire face pour rassurer ses partenaires. Il se trouve en effet que ses engagements financiers sont pour le moins honorés. À savoir, son ratio d’endettement net ajusté estimé à 72% au 31 décembre 2018 se trouve même en deçà du plafond convenu dans ses contrats bancaires. Interviewé lors de la présentation de ses comptes 2018, Olivier Mallet, son directeur financier déclare que :

« Sur la base des tendances actuelles de marché et des objectifs énoncés, le groupe respecterait son covenant bancaire à la fin de l'exercice ».

Olivier Mallet.

Il s’est même targué de n’avoir aucun souci au niveau de ses fonds propres. D’après lui :

« On n'a aucune grosse maturité qui tombe d'ici à 2021 du côté de nos lignes bancaires et la seule maturité obligataire a déjà été refinancée [...] donc il n'y a strictement aucune raison de faire une augmentation de capital ».

Olivier Mallet.

Plusieurs projets ont d’ailleurs été mis en place pour optimiser son développement, notamment :

  • Des économies brutes de 200 millions d’euros au minimum d’ici 2020 alors que le groupe a déjà pu mettre de côté quelque 445 millions en fin 2018 ;
  • De nouveaux plans d’actions en vue de booster ses économies au Brésil ;
  • Une extension de ses lignes bancaires de 600 millions d’euros pour février 2021 ;
  • Une cession d’actifs en faveur des centrales conventionnelles au charbon.

Des résultats fortement prometteurs

Les récents incidents boursiers n’ont pas eu raison de la volonté de fer de Vallourec. Certes, l’enseigne a perdu 56% en Bourse, sur un an, mais elle a pu rattraper le coup en enregistrant un rebond de 35% depuis le début de l’année. Preuve que celle-ci a de nouveau aligné ses résultats à ceux de l’année dernière.

En effet, ses comptes se sont redressés en 2018, entre autres son besoin en fond de roulement qui est passé de -309 millions d’euros au 30 septembre à -155 millions en fin décembre et son résultat brut d’exploitation. Entendons par ce dernier point ses hausses tendancielles tout au long de l’année, communiquées par le cabinet Oddo BHF :

  • 5 millions d’euros au premier trimestre ;
  • 23 millions au deuxième ;
  • 43 millions au troisième ;
  • 89 millions au quatrième.

De belles perspectives se profilent alors à l’horizon, à en croire la conférence téléphonique que le porte-parole de Vallourec s’est donnée :

« Le message le plus important est bien évidemment la confirmation d’une amélioration de la génération de free cash-flow par rapport aux neuf premiers mois. On peut avec sérénité se concentrer au cours des deux prochaines années sur la poursuite de l'amélioration (de nos performances) ».
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