Les créances en souffrance que subissent les entreprises pourraient encore augmenter cette année par rapport à celles enregistrées en 2018, créant un climat d’inquiétudes auprès des dirigeants de société. Devant cette éventuelle hausse du risque d’impayés, souscrire une assurance-crédit devient indispensable pour la majorité des créditeurs même si d’autres solutions peuvent être également envisagées.
Si dans un contrat qui lie un fournisseur avec son client, les deux parties sont toutes les deux décideurs du délai de paiement même si la loi le limite à 60 jours. Cependant, il existe toujours des risques d’impayés.
Ce qui est d’ailleurs loin de s’arranger étant donné que ceux-ci se sont même renforcés cette année, à en croire les estimations des professionnels interrogés par Euler Hermes en janvier dernier, dans le cadre du baromètre du risque client 2019.
À ce propos, l’enquête a été une occasion pour les 733 entreprises participantes de donner leur avis sur les enjeux et les solutions auxquelles elles ont recours. Plus de la moitié d’entre elles se sont d’ailleurs montrées plus enclines à l’assurance-crédit si d’autres se ruent vers d’autres issues.
Euler Hermes s’est montré encore une fois intéressé par la gestion du risque client des entreprises en élaborant son « baromètre du risque client 2019 ». Pour y parvenir, la société française spécialiste en assurance-crédit a mené une enquête en ligne auprès de 733 responsables d’entreprise, entre le 7 et le 31 janvier.
Etude L’étude lui a permis de conclure que le domaine des créances clients n’est pas près de se stabiliser. Le fait est que 58% des sondés ont avoué avoir rencontré des situations d’impayés en 2018. Et la tension est en constante hausse cette année puisque 13% des dirigeants se sont montrés inquiets pour l’évolution des impayés durant cette nouvelle exercice.
Alors que 67% des personnes enquêtées tablent sur l’accroissement de leurs recettes, ce niveau d’enthousiasme se trouve à six points inférieurs en comparaison à ce qui a été constaté l’an dernier. Il va sans dire que les inquiétudes sont au rendez-vous, notamment en ce qui concerne les délais de paiement qui risquent d’être rallongés cette année.
En effet, si 60 jours sont imposés par la loi LME pour régulariser les factures impayées, 16% des fournisseurs se sont plaints de n’avoir pas obtenu leur paiement à temps. Et la situation n’est pas mieux pour les acteurs à l’international. D’après Euler Hermes :
« Les risques à l'export sont d'autant plus importants qu'il est souvent difficile d'avoir une bonne visibilité des marchés, de la solvabilité de ses clients ou encore de la solidité d'un pays. Les pratiques en matière de règlements peuvent être également très différentes. Dans ce contexte, beaucoup d'entreprises choisissent de demander un paiement à la commande pour se protéger ».
Euler Hermes.
Plusieurs solutions peuvent en effet être envisagées pour se prémunir du risque d’impayés quoique l’assurance-crédit soit plus plébiscitée. En effet, 74% des professionnels le trouvent efficace alors qu’ils étaient à 66% il y a un an. D’ailleurs, 81% des sondés prévoient un recours à ce système au cours du prochain semestre, contre 74% en 2018.
S’ensuivent :
