Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a décidé de répondre favorablement aux plaintes des commerçants, victimes collatérales des heurts entre les Gilets jaunes et les forces de l’ordre lors des manifestations. Pour les aider à réparer les dégâts matériels et combler le manque à gagner dû aux fermetures de longue durée, des déductions fiscales leur seront accordées.
La déduction fiscale n’est pas le premier geste effectué par le gouvernement en direction des commerçants. La première initiative était entrée en vigueur le 26 novembre dernier et permettait aux enseignes victimes de demander un report d’échéance du paiement des impôts ou des prélèvements sociaux.Chose étonnante : peu se sont manifestées pour en faire la demande.
Mais jugeant cette mesure insuffisante pour éviter la faillite des boutiques, Bruno Le Maire a décidé de leur octroyer une autre aide sous forme de déductions d’impôts.
Tous les commerçants ayant subi de près ou de loin les violences et présentant un réel besoin en trésorerie peuvent ainsi prétendre à cette aide. Pour ce faire, il leur suffit :
Le montant des déductions fiscales accordées à chaque commerçant sera fixé au cas par cas. Les plus touchés pourront même bénéficier d’une exonération totale. Il faut toutefois préciser que les réductions concerneront uniquement les impôts directs, à savoir :
Interrogé par un journaliste, Bruno Le Maire a affirmé que « cette mesure coûtera plusieurs millions d’euros au gouvernement, mais que la priorité est de faire en sorte que des milliers de commerces ne ferment pas et de préserver le gagne-pain de nombreux Français ».
Pour l’heure, le mouvement des Gilets jaunes ne semble pas encore avoir trouvé son épilogue et d’autres manifestations violentes sont toujours à craindre. Mais les commerçants peuvent d’ores et déjà se réjouir que le pouvoir en place ne les laisse pas livrés à eux-mêmes.
