Le titre Recyclex a été suspendu le jeudi 23 mai dernier suite à la demande du groupe de recyclage de métaux lourds qui doit trouver une solution pour sa filiale allemande en difficultés depuis des mois. Pour sa reprise de cotation au lundi suivant, il a chuté à 4,01 euros, atteignant ainsi son niveau le plus bas depuis mai 2017.
L’action Recyclex, qui a repris le 27 mai dernier, a régressé de 7,4 %. Auparavant, la société spécialisée dans le recyclage du plomb et du zinc en Europe a demandé à ses créanciers que les échéances de remboursement soient de nouveau reportées. À noter que ces dernières devaient être dues au 31 décembre 2018 et au 31 mars 2019.
Depuis plusieurs mois, le groupe s’applique à résoudre les problèmes de sa filiale allemande Weser-Metall GmbH qui doit faire face au ralentissement de la production de sa fonderie de plomb à Nordenham. Actuellement, seule la perfusion financière de son principal actionnaire, Glencore, lui permet de survivre.
Outre le report des échéances de remboursement dues jusqu’au 30 juin prochain, Recylex a sollicité auprès de ses créanciers une prolongation de leur renoncement à leur droit de résilier par anticipation le contrat de financement existant à cette même date.
En attendant la réponse des partenaires financiers, Glencore International a consenti à augmenter de 4,3 millions d'euros son financement relais, ce qui porte son montant total à 21,3 millions d’euros.
En parallèle, Recylex a dû faire face à une autre mauvaise nouvelle. Le 23 mai dernier, le Tribunal de l’Union européenne a en effet rejeté l’appel du groupe à l’encontre de l’amende de 26,7 millions d’euros qui lui a été infligée par la Commission européenne au 8 février 2017.
Face à cette décision, la société examine l'opportunité d’un recours devant la Cour de justice de l’Union européenne. Si nécessaire, le pourvoi doit être déposé sous deux mois.
Le 27 mai dernier, Recyclex a indiqué avoir identifié cette année un besoin de trésorerie supplémentaire. Pourtant, l'automne dernier, celui-ci avait déjà été revu à la hausse pour parvenir à 27 millions d'euros. C’est d’ailleurs sur ce montant que se basent les actuelles discussions avec les créanciers.
Le montant additionnel nécessaire n’a pas encore été exactement chiffré. Le groupe s’explique en se référant à plusieurs facteurs. Il accuse notamment la baisse des cours du zinc et du plomb ainsi que la manifeste détérioration des conditions commerciales. Toutefois, le spécialiste du recyclage de métaux admet aussi que sa fonderie de plomb est en cause.
En effet, le taux d’utilisation du site exploité par sa filiale allemande n’a pas augmenté aussi rapidement que prévu. Par ailleurs, le taux d’enfournement y demeure insuffisant par rapport aux prévisions établies initialement dans le cadre du financement.
