Finexkap est une Fintech parisienne aidant les entreprises à financer leur trésorerie. Son travail consiste à racheter leurs factures en ligne en attendant les paiements. Grâce à une levée de fonds menée récemment, elle a augmenté son capital et renforcé sa base de financement. La start-up pourra désormais réaliser ses objectifs 2021.
Via sa plateforme en ligne, Finexkap contribue concrètement au développement des entreprises à travers un apport au niveau de la trésorerie. La start-up s’efforce actuellement de s’imposer sur ce marché en plein développement. Le secteur a en effet comptabilisé plus de 320 milliards d'euros en 2018, soit une hausse de 10,2 % en un an, selon l'ASF (Association des sociétés financières).
Pour renforcer son expansion, la jeune pousse vient de réaliser une levée de fonds de plus de 7 millions d'euros auprès de divers investisseurs, dont Chenavari Investment Managers. Le fonds de dettes londonien a par ailleurs été soutenu par ses actionnaires historiques, le family office Somerston et Black River Ventures, spécialisés en capital-risque.
Dans le cadre de son travail, Finexkap se rémunère en percevant une commission sur la valeur des factures rachetées aux entreprises. Elle a ainsi réalisé un chiffre d'affaires de plus de 4 millions d'euros au cours de l’exercice 2018.
Recensant près de 1 900 clients en 209, la start-up estime pouvoir atteindre la rentabilité dès 2020. Son dirigeant admet toutefois un développement moins rapide par rapport aux projections initiales. Selon le cofondateur de Finexkap, Cédric Teissier :
Nous sommes plus petits qu'un Petit Poucet sur ce marché. En France, la structure du marché du financement des PME est dominée par les banques. Nous sommes également très peu connus et une évangélisation est nécessaire.
D’autre part, la multiplication des offres digitales dans le secteur tend à compliquer la tâche de la Fintech parisienne. Le Crédit Agricole, par exemple, a développé Cash In Time. La jeune pousse belge Edebex commence également à renforcer sa présence en France.
Alors qu’elle est encore méconnue dans l’Hexagone, cette activité connaît un développement remarquable sur le marché britannique. D’ailleurs, les solutions de finance alternative en général y sont plébiscitées par les petites structures (TPE et PME).
Ainsi, depuis sa création en 2011, la Fintech MarketInvoice a déjà payé des factures d’une valeur totale de plus d'un milliard de livres pour le compte des entreprises partenaires.
En dehors de la levée de fonds, Chenavari Investment Managers a également octroyé 32 millions d'euros à Finexkap pour étoffer son fonds de financement. La start-up spécialisée en affacturage augmente ainsi sa capacité à couvrir les factures de sa clientèle. D’après les projections de ses fondateurs :
Avec ce nouvel investissement, la taille de notre fonds atteint 150 millions d'euros. Cela devrait nous permettre de financer 1 milliard d'euros de factures par an d'ici 2021.
Depuis son lancement en 2015, la Fintech Finexkap a participé au financement de la trésorerie de ses entreprises clientes à hauteur de 300 millions d'euros environ, dont près de 110 millions d'euros seulement en 2018. Elle compte financer jusqu’à 200 ou 250 millions d'euros de facture en 2019.
Forte de cette augmentation de capital, la start-up parisienne envisage d’améliorer ses compétences dans l'analyse des données bancaires. Pour ce faire, elle projette de recruter une dizaine de spécialiste dans le domaine avant fin 2019, amenant désormais ses effectifs à 35 salariés.
Finexkap prévoit aussi de lancer à moyen terme de nouveaux types de services de financement de trésorerie destinés aux petites entreprises. Enfin, elle ambitionne de continuer son expansion au niveau international (Italie, Benelux, etc.). Comme l’indique Cédric Teissier :
Nous nous sommes lancés en Espagne il y a quelques semaines et nous allons rapidement attaquer le marché allemand.
