Sequana fait face à des difficultés sur plusieurs lignes

capture ecran du site Sequana

Le papetier français au nom de Sequana a, durant quelques années, rencontré des crises impactant ses activités. À l’heure actuelle, deux filiales de production du groupe sont à la merci du redressement judiciaire à la demande des actionnaires. Cette décision permettrait, selon l’enseigne, de décoller avec de bien meilleures bases. Mais malheureusement, les problèmes ne s’arrêtent pas là.

Deux usines rattachées à Arjowiggings et réparties dans trois secteurs sont soumises à un redressement suite à des difficultés dont l’équipe dirigeante du groupe n’a pas réussi à surmonter. Le devenir des salariés de ces zones de production repose donc sur la décision juridique qui émane de cette demande.

Cette perte de contrôle n’est pas nouvelle pour le groupe puisqu’il se trouve en situation de crise depuis déjà quelques années. À part cela, quelques autres entreprises reprochent Sequana d’une mauvaise gérance qui risque d’empoisonner toute la structure. Le dilemme pour entreprise française est de réussir à redresser la barre sans pénaliser les employés.

Demande de mise en redressement judiciaire

Sequana doit avoir recours au redressement judiciaire afin d’éviter la liquidation de deux secteurs de production. Alors que ces derniers sont composés de trois usines, soit 906 salariés. Ces branches de la filiale Arjowiggins se concentrent sur deux activités, dont le Graphique et les Papiers de création.

Faute de reprise de ces segments par un acteur néerlandais, Sequana n’a pas pu reprendre les choses où elles ont été laissées. En effet, Fineska BV a annoncé 28 décembre dernier sa décision d’abandonner ces sites.

À cela s’ajoute la hausse ingérable du prix de la pâte à papier. Malgré la stagnation, voire la baisse significative, du volume de production, les fournisseurs ont tout de même serré la vis.

Selon le groupe, la maîtrise de sa filiale critique donnerait un coup de pouce au plan de reprise pérenne de toutes les entreprises. En sus, Sequana compte trouver au plus vite un acquéreur avec l’aide du gouvernement.

Des crises compromettant la santé financière du groupe

La trésorerie de cette grande organisation paie les conséquences de toutes les entraves qui regorgent de partout. Son besoin en fond de roulement est, par exemple, victime de son litige avec British American Tobacco. La position de Sequana a un impact négatif sur la participation des partenaires, principalement financiers.

D’ailleurs, ce papetier a déjà recouru à une procédure de sauvegarde afin de sauver la mise. Aussi, il a perdu sa filiale chargée de l’impression de billets de banque pour l’occasion.

En dehors de ce conflit, la structure est pointée du doigt par Asamis. Ce dernier a, plus précisément, dénoncé Bpifrance, un actionnaire du groupe, pour usure. Visiblement, le taux d’intérêt variable appliqué par cette institution financière est vu de mauvais œil par les emprunteurs. Sans compter qu’Antalis, une autre filiale de Sequana est utilisée comme gage par cette banque par le biais de ses titres.

En outre, l’association d’actionnaires minoritaires a donné son point de vue accusateur du mode de gestion des responsables. Le vice-président de l’association, Daniel Pichot note :

Les charges auraient dû être réduites. Un PDG (Pascal Lebard, NDLR) qui se paie 900.000 euros par an plus une variable comprise entre 250.000 à 400.000 euros, ce n'est pas normal lorsqu'on manque de trésorerie.

Daniel Pichot.

En conséquence de tous ces soucis, Sequana ne vaut que 14 millions d’euros en Bourse alors qu’il réalise un chiffre d’affaires de 2,8 milliards d’euros d’après le résultat de 2017.

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