Le trafic aérien de passagers passe outre les contraintes et continue à se consolider

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L’année 2018 a été marquée par un nouveau record du trafic aérien de passagers qui, en dépit des contraintes rencontrées suite à la remontée du prix des carburants, continue à maintenir un constant dynamisme. La performance des enseignes déployant des tarifs bas y est pour beaucoup dans cette situation. Sans parler des autres facteurs contextuels qui stimulent incontestablement la demande, notamment l’urbanisation à l’échelle mondiale.

31%, c’est le surcoût qu’ont subi les compagnies aériennes en matière d’exploitation l’année dernière en raison du prix des carburants qui a connu une nette hausse depuis deux ans. Si cela s’est avéré néfaste pour certains, surtout les long-courriers low cost dont quelques-uns ont même été contraints de déposer leur bilan, d’autres ont pu s’en sortir en remportant haut la main des profits assez conséquents.

Au total, les bénéfices cumulés en 2018 sur ce secteur ont effleuré les 50 milliards d’euros. Et c’est principalement grâce à la tendance haussière des activités des enseignes à bas coûts. Il faut dire, en effet, que le volume de leur trafic a évolué bien plus rapidement que la moyenne mondiale.

Le coût élevé des carburants apporte de graves conséquences

Le prix des carburants n’a cessé de croître ces dernières années, impactant grandement la trésorerie des entreprises de transport aérien. Certes, majorée de 31% environ l’année dernière, leur facture n’a pas franchi la moyenne enregistrée durant la période 2005-2015, mais les conséquences semblent toutefois désastreuses notamment pour certaines compagnies low cost.

Parmi elles, le long-courrier Primera Air a annoncé en début octobre 2018 sa cessation d’activités pour cause de faillite. À titre d’information, l’entreprise d’origine danoise détenait un siège dans la capitale française depuis 2017 et reliait le pays avec l’Amérique du Nord (New York, Boston, Montréal et Toronto) ainsi qu’Israël (Tel-Aviv).

Et elle n’est pas la seule sur ce segment à se trouver dans la même situation. L’établissement Norwegian qui détient un important volume de portefeuille (pas moins de 10 millions de passagers par trimestre) a déclaré aussi rencontrer de graves problèmes financiers.

De belles performances malgré tout

Malgré les contraintes de la hausse du prix des carburants, le trafic aérien de passagers est arrivé à dégager d’importants bénéfices, tournant autour de 49,6 milliards d’euros, en 2018 avec une marge opérationnelle de 7% par rapport au chiffre d’affaires. De quoi répondre largement à leur besoin de trésorerie.

Ces résultats, le secteur les doit aux performances des enseignes low cost. En effet, sur les 4,3 milliards de passagers transportés à travers toute la planète, plus de 30% d’entre eux (1,3 milliard) ont opté pour ce type de compagnies. Et il faut dire que leur conquête des parts de marché mondial n’en finit pas :

  • 36% du trafic européen ;
  • 30% de celui d’Amérique du Nord ;
  • 35% du flux de l'Amérique du Sud ;
  • 29% de l’Asie-Pacifique.

Le développement du transport aérien s’explique par plusieurs facteurs contextuels, à savoir la croissance économique et démographique mondiale. Sans oublier l’évolution rapide de l’urbanisme qui nécessite des installations d’aéroport à proximité des villes émergentes. Par ailleurs, les nouveaux clients ne cessent d’affluer, notamment ceux provenant de la classe moyenne.

À une agence des Nations unies, spécialisée dans le domaine, de souligner :

« La croissance du trafic aérien est restée solide en 2018, soutenue par la situation économique mondiale tout au long de l'année ».
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