La sécurisation se trouve actuellement au cœur des préoccupations des trésoriers

Gestion des finances

Les trésoriers ont un rôle plus que stratégique au sein d’une entreprise, surtout au cours de cette dernière décennie. Si la prévision du besoin en liquidités est depuis toujours sa principale mission, d’autres éléments se sont ajoutés sur leur liste de préoccupations, tournant autour de la gestion de risques. Et il faut admettre que le contexte actuel ne leur facilite pas la tâche.

Jauger les liquidités de l’entreprise pour anticiper les éventuels besoins, préserver l’argent et le faire fructifier… Telles sont les responsabilités attribuées au service trésorerie. Mais le métier n’a de cesse d’évoluer depuis la crise des subprimes de 2008, ce qui a transformé le profil d’un trésorier en multicompétent.

Et pour cause, il doit avoir une grande aptitude à gérer les risques afin de garantir en premier lieu la rentabilité de l’établissement employeur. En second lieu, les menaces liées à la fraude doivent figurer parmi ses préoccupations. Sans parler de sa capacité à axer ses activités sur la révolution digitale qui est un levier pour l’optimisation de la relation de l’entreprise avec ses partenaires et ses clients.

Gérer les risques liés au change, au financement et aux liquidités

La gestion du risque de change, de financements et de liquidité se trouve au premier rang dans la liste des préoccupations des trésoriers. Le succès de cette mission dépend d’une bonne visibilité des positions liquides de la société et de ses devises, que le service de trésorerie peut avoir grâce à l’utilisation de plusieurs instruments appropriés et efficaces.

À l’issue de cela, il pourra procéder à la centralisation des flux par le biais d’un cash pooling, par exemple, en vue de réduire au maximum le niveau d’endettement de l’entreprise.

Le contexte rencontré durant ce dernier semestre a toutefois rendu les tâches de ces agents financiers difficiles. En effet, les choix d’investissement plus rentable sont devenus plus restreints à cause des intérêts négatifs sur la zone euro, ce qui affaiblit notablement les marges bénéficiaires. Sans parler des incertitudes liées à la volatilité sur les taux de change.

Quoi qu’il en soit, la mise en place d’un processus est de mise pour passer outre ces contraintes. Tout commence par l’identification de la source d’exposition à la devise, s’ensuit son évaluation par rapport aux autres, puis le déploiement d’un outil financier pour procéder à sa gestion.

Enfin, cette exposition doit être comptabilisée afin d’aider le service trésorerie à anticiper les diverses évolutions tant sur le plan national qu’international.

Assurer la transition digitale et limiter les fraudes

Les entreprises sont devenues les cibles préférées des escrocs. La gestion des risques liés aux fraudes est, de ce fait, une compétence de plus à exiger pour le métier de trésorier. À titre de rappel, ce dernier a un rapport constant avec les établissements financiers, mais ses relations ne se limitent pas aux organisations externes. Il intervient dans le service de paiement et la prévoyance en termes de besoin en fonds de roulement.

Mais pour en revenir à son rôle de rempart aux tentatives frauduleuses, le service trésorerie doit se pencher sur l’initiation de tout un chacun pour répondre de ses actes, la sensibilisation de toutes les branches de l’enseigne et la formalisation des diverses pratiques en son sein.

Le dernier élément à tenir compte, qui n’est pas des moindres, est la numérisation des systèmes d’exploitation. Celle-ci est en plein essor actuellement, rendant plus efficients les traitements des données, renforçant la sécurité de ces dernières grâce à l’application de la blockchain. Sans oublier les solutions de paiement révolutionnaires qui sont plusieurs à voir le jour, optimisant la relation entreprise-fournisseurs-clients.

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