Un entrepreneur peut développer ses activités sans mettre en péril sa situation financière

Homme d’affaires travaillant sur ordinateur portable

En France, plus que dans d’autres pays de l’Europe, la défaillance d’entreprise est une situation préoccupante. Rien qu’en novembre dernier, l’Hexagone a enregistré quelque 53 919 structures contraintes de déposer le bilan. Mais en adoptant certaines mesures, il est pourtant possible d’éviter un cas aussi désespérant rien qu’en misant sur une maîtrise parfaite de la gestion financière.

Liquidation judiciaire, jugement de Clôture, redressement judiciaire… de nombreuses entreprises sont confrontées à l’une de ces mesures quelque peu délicates, chaque année. Tout cela, parce que leur situation financière a été mise en péril suite à un usage hasardeux de la trésorerie.

Il se trouve en effet que pour une société, la mauvaise gestion des finances est le chemin le plus court conduisant à la défaillance. D’où l’importance de la mise en place d’une stratégie gagnante en misant sur l’équilibre entre les trois points cruciaux que sont les dépenses, le BFR (besoin en fonds de roulement) ainsi que le délai de paiement.

La maîtrise du délai de paiement comme bouclier

Aux dernières nouvelles, le quart des défaillances d’entreprise enregistrées en France est causé par les défauts de paiement. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances a même rajouté que :

« Le non-respect des délais de paiement est un des freins à la croissance de nos entreprises et en particulier de nos PME ».

Bruno Le Maire.

Ainsi, pour éviter la faillite, les entrepreneurs se doivent de le maîtriser au mieux en se concentrant sur leurs dépenses auprès des fournisseurs en notant que chaque manquement est passible de sanction si l’on tient compte de la loi Sapin II de 2017. Dans ce sens, certaines mesures préventives sont de mise :

  • Négocier et étaler au mieux les dépenses fournisseurs pour assurer des ponctions financières régulières et faciles à anticiper ;
  • S’assurer une bonne visibilité sur toutes les charges de l’entreprise, qu’elles soient fixes ou variables permet d’ajuster au mieux ses liquidités tout le long de l’année ;
  • Éviter de mobiliser de grandes ressources pour de très faibles charges ;
  • Renégocier le rééchelonnement de ses dettes dans son intérêt et selon ses besoins en cas d’endettement.

L’encaissement auprès de la clientèle est également à prendre en compte, car seuls les appointements immédiats et réguliers sont bénéfiques pour la société. Ce qui implique que le chef d’entreprise doit tout mettre en œuvre pour récupérer au plus vite ses actifs circulants et diminuer ses créances clients quitte à négocier des délais de recouvrement très courts auprès de ces derniers.

Anticiper les difficultés de trésorerie

Parmi les menaces qui planent sur le bien-être d’une entre, les difficultés de trésorerie sont les plus à craindre qu’il est plus que nécessaire de les anticiper afin de les contourner. Et dans ce domaine, le calcul du besoin en fond de roulement est le moyen le plus efficace pour y parvenir.

Avec ce système, déterminer si les entrées permettent de couvrir les sorties est un jeu d’enfant, grâce à la soustraction du passif circulant à l’actif circulant. Ce qui permettrait, par la même occasion, d’avoir une vision détaillée et claire sur les échéances de règlement entre les paiements faits aux fournisseurs et les encaissements des clients.

Quoi qu’il soit, cette méthode ramène à deux issues possibles :

  • Le BFR positif ;
  • Le BFR négatif.

Pour le premier cas, la consolidation des ressources financières est de mise, car il se présente comme étant le signe principal d’un besoin de financement. Quant au second, il peut être perçu comme une excellente nouvelle en indiquant que l’entreprise peut régler la facture de ses fournisseurs suite à des encaissements fructueux auprès des clients.

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