Solocal a enfin trouvé les ressources financières nécessaires pour accomplir ses projets stratégiques de 2020

capture ecran du site Solocal

Février dernier fut le mois pour les Pages Jaunes d’annoncer l’existence de Solocal 2020, son projet stratégique de développement pour l’année prochaine. Celui qui permettra à l’enseigne de passer la vitesse supérieure à condition qu’elle en trouve les fonds nécessaires. Ce qui est chose faite si l’on croit un récent communiqué.

Alors que Solocal prévoit de développer davantage ses activités dès que 2020 aura pointé son nez, les résultats de ses actions boursières de la saison 2019 sont plutôt décevants en affichant un recul considérable entre janvier et novembre.

Ce qui pourrait ramener à penser que l’enseigne éprouverait certaines peines à trouver les fonds nécessaires pour mener à bien son prochain projet stratégique de développement baptisé Solocal 2020 qui a été dévoilé en début février dernier.

Mais aux dernières nouvelles, tout semble indiquer qu’elle est dans les temps. À travers une note publiée récemment, l’entreprise a en effet, fait savoir qu’elle a trouvé des solutions à son problème de financement notamment, grâce à la contribution de Kepler Cheuvreux et à une nouvelle ligne de crédit.

Solocal 2020 nécessite un capital conséquent

À fin novembre dernière, Solocal a fait savoir à travers un communiqué que son projet stratégique pour la prochaine saison nécessite un capital conséquent pour répondre à deux impératifs :

  • Un BFR (besoin en fonds de roulement) plus important ;
  • Un délai dans la mise en œuvre de la cession totale ou partielle de certains de ses actifs.

Il se trouve en effet que ce spécialiste de la communication locale s’est donné pour mission de mettre sur pied son dessein baptisé « Solocal 2020 » qui, comme son nom l’indique, devrait être lancé dès que 2019 aura tiré sa révérence. Et comme annoncée en début février dernier, ce programme ne fait pas dans les demi-mesures puisqu’il prévoit des changements non négligeables comme :

  • La restructuration de Pages Jaunes ;
  • L’enrichissement de Mappy ;
  • La mise en place d’une offre élargie de services digitaux pour les TPME ;
  • Le développement de nouveaux services « full web & apps » accessible sur tous les terminaux (PC, mobiles, tablettes et assistants personnels) ;
  • La simplification de l’organisation avec des postes supprimés en 2018-2019.

Concernant ce dernier point, il faut noter que 1 000 postes ont été supprimés entre 2018 et 2019 et que Solocal était contraint de mettre sur pied un Plan de sauvegarde de l’Emploi pour en amortir le coup. N’empêche cependant que l’entreprise a, en parallèle, créé une centaine de nouveaux emplois orientés sur les compétences digitales.

Mais pour en revenir au financement de ce projet, il est aussi utile de préciser qu’entre janvier et novembre dernier, Solocal a démontré certains signes laissant croire qu’elle ne disposerait pas des fonds nécessaires.

Tout cela, parce que durant cette période, ses placements à la Bourse de Paris ont été considérablement moins performants que de coutume en affichant une chute de 10,2% à 0,61 euro par action. Le plus fort repli enregistré sur le marché SRD (Service de Règlement Différé) qui a ramené la croissance du groupe à la barre des 20%.

Sauvé par le gong

À travers ces sous-performances des actions boursières, il serait facile de penser que Pages Jaunes ne serait pas en mesure de réaliser à temps le projet Solocal 2020. Mais, tout indique que l’enseigne a été sauvée par le gong, alors qu’elle était à peine quelques jours du délai de la mise en œuvre de son dessein.

L’enseigne en donne d’ailleurs la preuve en faisant valoir que désormais, elle peut répondre à ses besoins de trésorerie. Tout cela, parce qu’une nouvelle ligne de crédit de 10 millions d’euros est passée entre ses mains pour lui permettre de disposer de 50 millions d’euros supplémentaires.

S’ajoutant à cela, elle a également obtenu le soutien de Kepler Cheuvreux qui lui a permis de lever une quarantaine de millions d’euros de plus, grâce à 58 actions boursières engagées pour une période de deux ans. Soit l’équivalent de 9,9% du capital de Solocal qui s’est réservé à son tour le droit de mettre fin ou de suspendre cette collaboration selon ses conditions.

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