Le renforcement du soutien aux entreprises françaises de sous-traitance automobile

automobile en sous traitance

La demande sur le marché automobile européen pourrait reculer jusqu’à -20 % à partir de l’année prochaine selon les prédictions des experts. Cette perspective d’avenir peu réjouissante risque d’affaiblir la situation financière et économique des sous-traitants automobiles tricolores.

Difficulté d’accès aux financements pour les sous-traitants

Le gouvernement a promis de mettre en place deux fonds de 25 millions d’euros chacun. Le premier sera attribué à la transformation écologique, et le second servira de garantie de prêts. Cette annonce a été faite par le ministre de l’Économie au cours de la journée consacrée à la filière automobile à Bercy, le 2 décembre 2019.

Selon le ministre de l’Économie,

« Le ralentissement du marché en 2020 compliquera la recherche de financements pour les sous-traitants ».

Bruno Le Maire.

Ceux-ci sont déjà fragilisés par l’évolution constante de leurs BFR du fait des retards des paiements de leurs clients.

Important En effet, les difficultés de trésorerie, le manque de financements à moyen et long terme, et l’insuffisance des investissements entrainant la désuétude du matériel de production sont les principales faiblesses des entreprises sous-traitantes en France, selon les résultats d’une étude réalisée par la Banque de France.

Ainsi, le fonds public de 25 millions d’euros est prévu générer 200 millions d’euros de prêts garantis, et les 25 millions d’euros restants serviront à accompagner les sous-traitants dans leur démarche de diversification motivée par la transformation écologique.

Ces 50 millions d’euros proviendraient des recettes du déplafonnement du malus touchant les véhicules, dont le taux d’émission de CO2 est supérieur à 172 grammes.

Relocaliser la production automobile en France

Important Une autre priorité du gouvernement consiste à favoriser la relocalisation de la production automobile en France.

Bruno Le Maire incite ainsi les constructeurs automobiles à procéder de la sorte en leur promettant une baisse des impôts de production.

Cette stratégie vise non seulement à créer de l’emploi, mais aussi à doper la compétitivité des industries automobiles françaises.

Le gouvernement déplore grandement la position actuelle de la France au classement des pays producteurs automobiles européens (elle occupe la 5e place après avoir été 2e en 2011).

 

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