L’an dernier, Imerys, l’expert en valorisation des minéraux, avait déjà rapporté une perte de croissance de -46,55 %. Depuis le début de l’année, sa valeur en Bourse ne cesse de fondre jusqu’à perdre -14 % au cours des neuf premiers mois 2019. La perspective est pourtant loin de s’améliorer avec l’enlisement des dialogues sino-américains.
Imerys peine à remonter la pente. Après avoir atteint son plus bas niveau depuis décembre 2011 en octobre, son cours boursier a encore perdu -2,64 % pour ressortir à 36,16 euros. Ce qui fait un total de -14 % depuis le début de l’année.
Important Mis à part le recul de -0,8 % des valeurs du CAC40, l’effondrement de l’action Imerys est en grande partie lié à l’absence de signaux d’améliorations dans l’affrontement commercial qui oppose les USA et la Chine. Du coup, les investisseurs boudent les valeurs cycliques comme celles de ce spécialiste de la valorisation des minéraux.
À cela s’ajoute une conjoncture macroéconomique tumultueuse pour ne citer que le renforcement des conditions de marché. Ce qui s’est traduit par une baisse des volumes supérieure aux prévisions.
Par ailleurs, l’entreprise a été affectée par le ralentissement de l’activité manufacturière qui a entraîné une chute de la demande sur ses principaux marchés (acier, papier, équipement industriel, automobile).
Conséquence : ses ventes ont chuté de -6,9 % sur le troisième trimestre, alors qu’elles accusaient déjà un repli de -4,8 % au trimestre précédent.
Les résultats du groupe en ont beaucoup souffert. Son bénéfice net ayant reculé de -23 %.
Anticipant la persistance de ces conditions défavorables, le groupe a ainsi décidé de réviser ses objectifs annuels à la baisse, plus précisément de 20 % en moins par rapport à son bénéfice de l’année précédente.
Imerys s’est également séparé de son directeur général, Conrad Keijzer, qui est remplacé pour une période intérimaire par son président Patrick Kron.
S’adressant aux actionnaires, la nouvelle gouvernance se veut rassurante, et confirme la poursuite du plan de transformation mis en œuvre depuis le début de l’année. Le but étant d’améliorer l’orientation client du groupe, de gagner en agilité et en levier opérationnel.
Le principal défi actuel étant de garder un prix mix positif, d’économiser sur les coûts et de générer de la trésorerie. Le tout, en s’assurant de la solidité financière de la structure à travers une bonne gestion du besoin en fonds de roulement et des investissements.
