Les aides se multiplient dans les communes afin de remettre sur pieds les commerçants

une commerçante au travail

La manifestation des Gilets jaunes ayant sévi dans toute la France depuis le mois d’octobre dernier a eu de graves impacts économiques sur le pays. Les entreprises du commerce, entre autres, n’ont pas été épargnées. Actuellement, des projets d’aides sont élaborés, notamment au sein des collectivités, afin de remettre sur pieds ces commerçants.

Tous les samedis a lieu le rendez-vous hebdomadaire des Gilets jaunes. Durant cette journée de la semaine, les commerçants barricadent leur magasin, ce qui n’empêche pas certains d’essuyer de nouveaux dégâts.

Ce qui est certain, c’est que l’un ou l’autre engendre un trou dans leur trésorerie. Une situation qui préoccupe fortement les élus locaux, les poussant à envisager diverses solutions permettant de soutenir les entreprises en difficulté financière.

Certes, des mesures gouvernementales ont été déjà mises en œuvre en début d’année, mais les collectivités ne manquent pas non plus d’idées pour filer des coups de pouce à leurs habitants, depuis des aides pécuniaires jusqu’à la réduction des coûts d’exploitation en passant par des animations commerciales pour réattirer la foule dans ses localités désertées.

Les autorités locales ne se lésinent pas en sacrifice

Si la réforme du stationnement a été saisie par les autorités communales comme un prétexte pour rehausser les tarifs y afférents ainsi que les amendes, le mouvement des Gilets jaunes les a contraintes à revoir les dispositions. Le fait est que le centre de plusieurs grandes-villes est moins fréquenté qu’avant depuis les manifestations incessantes.

Du coup, le prix de parking et les droits de place ont été révisés à la baisse, voire sont devenus gratuits, pendant une certaine durée notamment à Avignon, à Besançon et à Toulouse. Tout comme les droits de terrasse qui ont été aussi réduits ou même annulés dans les quartiers touchés. Comme à Rennes, par exemple, où la remise de 20% de la redevance coûte 100 000 euros à la municipalité.

Certaines métropoles vont jusqu’à dédier plusieurs milliers d’euros pour réanimer les grandes villes et attirer de nouveau les touristes transfrontaliers. La ville de Besançon, entre autres, a consacré quelque 120 000 euros dans une campagne de communication visant la Suisse qui brille par le pouvoir d’achat élevé de sa population. Rennes aussi fait partie de la liste en dépassant 80 000 euros dans cette opération d’attraction.

Des soutiens financiers de toute part

Lors d’une rencontre organisée par la CCI Rouen en fin février dernier, 30 petits commerçants environ disposant de 5 salariés tout au plus ont démontré leur grand besoin en trésorerie. Et ils ne sont pas les seuls dans ce cas étant donné les répercussions du mouvement phare du pays.

Les kiosquiers, par exemple, ont été fortement exposés aux insurrections qui se sont généralement déroulées dans la rue. D’autant plus qu’ils ont pu servir d’outils efficaces grâce à leur visibilité et leur force de communication.

Parmi eux, ceux des Champs-Élysées ont même failli partir dans les flammes. À savoir, 2 000 euros provenant de la mairie de la ville seront reversés aux sinistrés en guise de dédommagement.

D’autres municipalités se sont également mobilisées afin de soutenir financièrement leurs commerçants. Ainsi :

  • 2 millions d’euros ont été octroyés par la région Sud-Paca pour les petits commerçants de ces 52 communes qui ont enregistré une chute de 30% et plus durant les mois de novembre et décembre ;
  • 1,5 million d’euros ont été dédiés à la région francilienne (un tiers provenant de la capitale et les deux tiers de l’Île-de-France) ;
  • 2 000 à 8 000 euros ont été attribués à chaque magasin de la région Occitanie qui a subi des dégâts ;
  • Des crédits à taux zéro ont été instaurés dans plusieurs régions du pays en vue d’une rapide restauration des boutiques endommagées.
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