Le factor belge Edebex connaît une belle croissance en France

capture ecran du site Edebex

L’an dernier, le factor belge Edebex a réalisé plus de 60 % de son chiffre d’affaires dans l’Hexagone. Ce résultat lui permet de s’aligner avec Finexkap, le spécialiste français du secteur, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 3,8 millions d’euros en 2018. En pleine croissance, la société bruxelloise lancée en 2015 est également présente au Portugal et au Luxembourg.

Depuis sa création, Edebex a vendu plus de 300 millions d'euros de factures. Les deux tiers, soit 200 millions d’euros, l’ont été en France. Pour les 5 millions d’euros de CA réalisés par le factor l’année dernière, le ratio est le même.

Au total, pas moins de 1 000 entreprises françaises ont déjà fait appel à Edebex. Un tiers d’entre elles s’avèrent être des clients récurrents. Par ailleurs, la majorité des clients de la société bruxelloise existent depuis moins de 10 ans et leur CA peut aller jusqu’à 15 millions d’euros.

Transparence sur les tarifs

Selon Xavier Corman, CEO d’Edebex, la France possède une économie dynamique ainsi qu’un grand nombre de TPE et PME avec des besoins de financement. En comparaison, le marché belge est beaucoup plus petit d’après le dirigeant. Ce dernier rajoute que le coût d’acquisition y est plus important. Il explique :

Notre marché est morcelé d'un point de vue linguistique entre Wallons et Flamands, les coûts de développement marketing sont donc plus élevés.

Xavier Corman.

En dépit d’un marché français en bonne santé, la Fintech n’y a pas ouvert un bureau. Ses activités internationales sont pilotées depuis Bruxelles. Pour recruter des clients, Edebex a recours à une centaine de courtiers dans l’Hexagone. La société assure toutefois qu’une grande partie d’utilisateurs découvrent ses services sur le Web. Par ailleurs, elle souligne la transparence de ses tarifs. Xavier Corman explique :

Avant la mise en vente de la facture, nous affichons le prix que l'entreprise peut espérer obtenir ainsi que la commission prélevée par Edebex.

Xavier Corman.

Concrètement, les frais prélevés s’élèvent à 150 euros par an. 25 euros s’y ajoutent pour chaque mise en vente d’une facture. Enfin, un pourcentage entre 1,4 et 2,75 % suivant la taille de la facture, la qualité du débiteur ainsi que le volume vendu chez l’entreprise dans l’année est soustrait. Son dirigeant précise :

Plus vous vendez chez nous, moins le pourcentage est élevé.

100 % des factures acceptées trouvent preneur, affirme-t-il.

Rapidité du service

Selon l'ASF (Association des sociétés financières), plus de 320 millions d’euros de créances ont été vendues à des factors en France en 2018. Sur 1 an, ce montant a augmenté de 10,2 %. Il s’agit donc d’un nouveau record pour l’affacturage. Dédiant souvent des branches à cette méthode de financement et de recouvrement de créances, les banques françaises profitent également de cette croissance, à l’instar des Fintech.

En 2018, le CA d’Edebex a atteint 5 millions d’euros, soit une progression de 83 %. Son fondateur indique que ce succès est notamment dû à la rapidité du service proposé. Il assure :

Tout le processus, de l'inscription à la mise en vente de la facture, s’effectue dans la journée. À peine inscrit, le client n'a plus qu'à télécharger un PDF de sa facture, indiquer quelques renseignements et mettre sa créance en ligne.

En revanche, il faut compter 72 heures en moyenne pour vendre une facture. C’est plus long par rapport à certains concurrents tels que Finexkap ou encore Cash in Time qui tablent plutôt sur 48, voire 24 heures. Xavier Corman note :

Nous préférons donner les chiffres les plus réalistes possibles.

Xavier Corman.

D’ici la fin de l’année, Edebex envisage de recruter au minimum 20 nouveaux profils pour soutenir son développement. En revanche, l’entreprise ne prévoit aucune levée de fonds. Son CEO explique :

Nous n'en avons pas besoin aujourd'hui car le point d'équilibre a été atteint à la fin du deuxième trimestre 2018.
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