Des indices laissent croire que la croissance économique marocaine reprendra bientôt de la couleur

drapeau marocain et courbe graphique

Dans le Royaume chérifien, la croissance économique peine à redécoller depuis plusieurs années. Bank Al-Maghrib, la Banque centrale du pays estime même que pour 2019, elle continuera sa chute pour se retrouver à un niveau encore plus bas que celui enregistré un an plus tôt. Toutefois, plusieurs indices portent à croire que la reprise sera bientôt au rendez-vous.

Après une croissance relativement faible en 2018, la situation économique du Maroc devrait s’aggraver encore plus en 2019 si l’on croit Bank Al-Maghrib lors de son dernier rapport sur la politique monétaire pour cette saison.

Seulement, tout porte à croire que les choses auront tendance à évoluer en 2020. En tenant compte de différents indicateurs, la Banque centrale table d’ores et déjà pour un accroissement non négligeable du PIB et des crédits bancaires.

Une prévision partagée par les différents établissements financiers du pays qui estiment que tout pourrait en effet changer si la problématique de l’attentisme et de la confiance venait à se dissiper.

Après la chute, l’ascension

Pour Maroc, la croissance économique est en berne depuis un bon bout de temps pour ne citer que celle de 2018 qui a affiché un taux affaiblit de 3,1% pour le PIB et le crédit bancaire au secteur non financier. Et d’après Bank Al-Maghrib, la chute serait encore au rendez-vous en 2019 avec un accroissement du produit intérieur brut et des offres de prêts à 2,7%.

Cette institution estime en effet que pour cette année, le secteur sera encore lesté par trois facteurs principaux :

  • L’atonie des financements aux sociétés privées ;
  • La défaillance de la campagne agricole sur la saison 2018-2019 ;
  • Le ralentissement des activités non agricole.

Mais toujours d’après cette Banque centrale marocaine, le secteur devrait reprendre du poil de la bête en 2020 en misant sur un accroissement de 3,9% du PIB et de 4,4% des crédits bancaires. Soit, une ascension qui sera principalement portée par :

  • La reprise des investissements des grandes entreprises auprès des secteurs clés comme l’énergie, l’agroalimentaire, les transports, la santé et l’éducation (privé) ;
  • L’implication des régions à travers de nouveaux mécanismes de financement et d’investissement ;
  • La fin du processus d’assainissement des secteurs en difficultés comme l’immobilier, la métallurgie ou la minoterie ;
  • L’activation du mécanisme de financement de l’État destiné à financer des projets d’investissements publics par des institutionnels ;
  • La consolidation des garanties publiques aux crédits bancaires destinés aux TPME ;
  • Le remboursement du crédit TVA détenu par les entreprises.

S’ajoutant à cela, l’implication de certaines banques qui ont décidé d’apporter leur soutien aux TPE et aux PME, grâce à des offres de financement qui leur sont dédiées.

L’implication de toutes parties prenantes est requise

Que ce soit du côté des établissements financiers marocains ou de celui de Bank Al-Maghrib, chacun s’accorde à dire qu’avec les différents leviers susmentionnés, la croissance économique du Royaume aurait toutes les chances de redécoller. À condition que la problématique de la confiance et de l’attentisme qui plombe le milieu des affaires vînt à se résoudre.

Ainsi, pour y mettre un terme, le wali de la Banque centrale a incité les politiques à montrer la voie si un banquier a fait appel à l’implication de toutes les parties prenantes en s’exprimant en ces termes :

Le ministère des Finances et celui de l’industrie font régulièrement des annonces et adoptent des mesures, mais la mayonnaise ne prend toujours pas.

Pour illustrer, 50 milliards de dirhams de nouveaux crédits bancaires ont été alloués en 2018 dont 22 milliards étaient destinés à financer l’économie et 28 milliards pour rembourser le crédit TVA détenu par les entreprises privées et publiques sur l’État par voie d’affacturage. Mais il s’avère que la machine est encore au point mort et qu’elle est prête à enclencher la marche arrière pour cette saison de 2019. À un expert d’en apporter des explications :

Ce montant est important, mais il n’est pas suffisamment bien réparti sur les différents secteurs pour générer une dynamique économique inclusive qui crée des emplois. D’où l’effort à faire pour soutenir les TPME. Il faut que les entreprises sentent qu’il y a un effort de la part de toutes les parties prenantes.
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