Thales vise une rentabilité maximum tout en continuant son développement

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Le géant français de l’électronique dédié à l’aérospatiale et à la défense Thales veut une augmentation de sa rentabilité et semble vouloir réintégrer la CAC 40. Depuis l’année 2014, Thales enregistre une croissance de chiffre d’affaire à un rythme de 4,3 % par an de 2014 à 2017. 

Vers une augmentation des ventes

Leur part dans les revenus est passée de 24 à 31% sur cette période. Égypte, Inde et Qatar sont parmi les artisans de cette expansion, vu que ce sont les acquéreurs de Rafale de Dassault aviation dont Thales est le principal équipementier. Cette ouverture commerciale avec cette nouvelle catégorie de client a tout simplement porté ses fruit.

Il n’est plus nécessaire pour Thales de prévoir son besoin de trésorerie puisque ses ventes ont été boostées par l’explosion des contrats passés avec les pays émergents, qui a atteint 70 % en quatre ans.

Important Pour Thales, il n’est pas question de s’arrêter en si bon chemin, le groupe vise une croissance de vente de 3 à 5% l’an d’ici 2021.

Il s’est fixé l’objectif d’engranger des parts de marché dans tous les grands débouchés de Thales. À l’exception du spatial, ceux-ci devraient rester bien orientés : aviation civile, défense, sécurité informatique et signalisation ferroviaire.

Le groupe veut avant tout devenir un leader sur chacun de ces métiers

Pour ce faire, un milliard d’euros ont été consacrés pour le Recherche & Développement. La progression de vente a permis à la firme française de mieux amortir ses coûts fixes. En 2011, sa marge opérationnelle était à 5,7%, avant d’atteindre 8,5% en 2016 et à 9,8% en 2017.

Les dirigeants du groupe envisagent désormais d’atteindre une hausse significative de marge opérationnelle d’ici 2012. Un objectif de 11 à 11,5% de rentabilité opérationnelle a été avancé.

Thales veut se développer vers d’autres secteurs

Dans l’ambition de maitriser la révolution numérique, qui touche tous ses domaines d’activité, Thales compte aussi devenir un acteur majeur de 4 secteurs à savoir le big data, l’intelligence artificielle, le cybersécurité et la connectivité.

Dans cet objectif, le groupe va continuer de réaliser des acquisitions ciblées, sur le modèle des PME américaines rachetées depuis 2014 : LiveTV (multimédia de bord) et Vormetric et Guavus (analyse de données en temps réel).

En intégrant la prochaine prise de contrôle de Gemalto, Thales aura dépensé 7 milliards d’euros en croissance externe en l’espace de quatre ans. Cette offensive a été bien vue des investisseurs, l’envolée de 32% du cours depuis l’annonce du projet d’OPA sur Gemalto en est le témoin.

Un possible retour dans le CAC 40

Pour rappel, en 2006, Thales a été évincé du cercle des 40 actions cotés dont les cours servent de base à la Bourse de Paris pour être remplacé par Alstom. 12 ans après, le groupe d’électronique civile et militaire semble s’apprêter à réintégrer le CAC 40.

Important La réadmission de Thales au sein de l’indice parisien se confirme : avec une capitalisation de 24 milliards d’euros, la valeur pointe à la 28ème place de la Bourse de Paris.

Seulement, concernant les volumes échangés sur trois mois, le titre rétrograde à la 45ème, soit à 5 places du Graal. Il y a un pourtant un léger frein pour Thales en ce qui concerne la liquidité : c’est la part du public relativement limitée.

En effet, l’État n’envisage pas de céder des titres, considérant le secteur de la défense comme stratégique. Au grand dam de Dassault Aviation, l’avionneur n’ayant jamais caché son souhait de monter au capital de l’électronicien, dont il est le premier actionnaire privé.

Important Une entrée dans le CAC 40 sonnerait comme une consécration pour ce spécialiste des systèmes d’information critiques.

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