L’action boursière Atos affiche une tendance baissière

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Contrairement au premier semestre 2018 qui a démarré en trombe, l’action boursière Atos est en train de perdre de la vitesse. D’après sa publication semestrielle, l’enseigne a quand même enregistré des rendements positifs, mais nettement loin des résultats attendus. Les prévisions des spécialistes dans le domaine annoncent toutefois, des résultats encore plus mitigés pour le second semestre.

Dans le cadre de la publication de ses comptes semestriels, le groupe Atos a récemment rendu publics ses résultats. L’entreprise a ainsi, soutenu qu’elle a enregistré une certaine croissance au niveau de ses rendements.

Toutefois, les observateurs spécialisés dans le domaine ont pu constater une dépréciation signifiante en se référant à la performance de l’organisme enregistrée en début 2018. Et d’après les enquêtes portant sur le mois d’août dernier, cette situation risque même de s’aggraver d’ici à la fin de l’année.

Selon les bureaux d’études comme Invest Sécurities ou Crédit suisse, la manière dont Atos gère sa trésorerie serait la principale cause de ce déclin.

Des résultats relativement faibles

Pour ses comptes semestriels, Atos a enregistré un chiffre d’affaires élevé à 6 milliards d’euros entre janvier et juin pour afficher une croissance avoisinant 1,7% avec une marge opérationnelle de 8,9% à 9,1% qui devrait atteindre les 10,5% à 11% en objectif annuel.

Mais en se référant à ses résultats précédents, il est facile d’affirmer que ce rendement est relativement faible pour ne pas dire mitigé.

En effet, avant la rentrée 2018, l’action boursière du groupe a connu des jours glorieux en affichant, en moyenne, 130 euros au tableau. Ce qui n’est sûrement pas le cas pour le premier semestre de cette année puisqu’elle est descendue à près de 123 euros.

Des prévisions alarmantes

D’après les analyses de certains cabinets d’études, le second trimestre risque d’être encore plus alarmant pour Atos.

D’après Invest Securities par exemple, le cours des actions de l’entreprise tend à perdre 5,6% de ses capacités pour aller de 124 euros à 117 euros. Les créances affacturées considérées comme de une dette en seraient la source principale. À cet organisme d’expliquer :

« Nous avons découvert qu’Atos avait recours à l’affacturage déconsolidant afin de compenser les conditions exceptionnellement favorables de facturation et de règlement qu’il accorde à certains clients ».

Les points de vue de Crédit suisse corroborent ce constat en pointant du doigt le système de comptabilisation de la trésorerie d’Atos mettant en péril son dynamisme. Pour sa part, ce bureau s’explique en ces termes :

« Les analystes ont l’impression que 30% environ de l’amélioration de la génération de cash flow libre constatée ces dernières années chez Atos tient à des « arrangements financiers » avec certains clients, et non pas à des raisons fondamentales ».

De ce fait, Crédit suisse estime que l’action risque fortement d’atteindre 80 euros, son niveau le plus bas.

De son côté, Atos se justifie par l’acquisition de Syntel qui lui a coûté près de 4 milliards de dollars pour lui permettre de capitaliser une somme conséquente de 10,6 milliards d’euros. En misant sur cette entreprise américaine, la société espère du moins obtenir des rendements plus conséquents à deux chiffres. Mais ce sera pour l’année prochaine dans le meilleur des cas selon les observateurs.

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