Baisse de la valeur boursière et détérioration du free cash flow du spécialiste en engineering Altran

tableau de bord de valeurs boursières

Malgré des résultats semestriels particulièrement prometteurs, les titres de l’entreprise française de conseil en ingénierie, Altran, sont en nette régression. En l’espace de quelques heures depuis l’ouverture de la séance, il en ressort une diminution de l’indice SBF 120 à 9,42%. Il s’agit d’une perte de 830 millions d'euros sur le marché boursier. À l’origine de cette dépréciation figure la révélation de la fraude sur une des transactions de sa filiale Aricent. Par ailleurs, le free cash flow (FCF) se révèle être inférieur aux prévisions, avec un montant de -225 millions d’euros.

Vers la mi-juillet de cette année, Altran a découvert l’existence de bons de commande fictifs chez la société qu’elle a acquise pour 1,7 milliard d’euros. Le montant de la fraude a été évalué à 8,6 millions d’euros, ce qui conduit à revoir le profil de marge d’Aricent.

Alors que le groupe tente de rassurer les investisseurs en mettant la situation sous contrôle, la trésorerie disponible sur les six premiers mois de 2018 s’érode considérablement.

Contrairement à ce que le groupe avait espéré, l’incident rencontré avec Aricent impacte la situation financière de la société de conseil en innovation technologique.

Après une réévaluation du profil de marge de l’entreprise californienne, Altran subit une sous-valorisation de ses actions.

Altran est-il en train d’affronter des difficultés financières ?

Après que les investisseurs aient appris que des bons de commande fictifs ont été émis chez Aricent, le premier groupe européen en ingénierie perd plus d’un quart de sa valeur en Bourse.

Actuellement, l’indice SBF 120 dégringole à 8,362 euros, soit un repli de 9,42%. Le financement des charges d’exploitation s’avère également plus compliqué que prévu. Il est clair que la société tricolore est dans le rouge.

Un free cash flow plus que décevant

Le rachat de la société américaine Aricent a entraîné des flux importants de trésorerie. L’incident financier au sein de la même société a accéléré les décaissements, d’où un besoin en fonds de roulement considérable pour financer les charges courantes.

Alors que le free cash flow (FCF) était de -14 millions d'euros l’année dernière, il s’élève à -225 millions d'euros au premier semestre 2018. Ce chiffre est très éloigné des prévisions du Groupe.

Ainsi, le ratio d’endettement de l’entreprise française s’établit à 4,2, soit 0,95 point de moins par rapport à ce qui a été prévu lors de la finalisation de l’acquisition. Il en résulte une dette nette d’un montant de 1,7 milliard d'euros.

L’heure est au désendettement

Si le chiffre d’affaires du groupe affiche une progression de 18,5% sur les six premiers mois de 2018, les investisseurs ont tout de même réagi négativement. Le titre en Bourse perd plus de 30% de sa valeur, alors qu’une légère hausse a été constatée au mois d’août dernier.

En plus de repenser le processus de contrôle interne, Altran souhaite s’engager dans une politique de désendettement. D’ici 2022, il est prévu un ratio de dette de 1,5. Ces mesures porteront-elles les résultats escomptés ? À cette date, le chiffre d'affaires consolidé est estimé à 4 milliards d'euros.

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