Très peu d’entreprises africaines sont éligibles à un financement

Commerce à Lagos, Nigéria

Sur le continent africain, une pensée générique s’est fait une place au cœur du secteur entrepreneurial. Le manque de financement poserait un sérieux problème aux entrepreneurs qui ont du mal à trouver le budget nécessaire au développement de leurs activités. Mais une théorie récente vient d’immerger. Celle qui soutient le contraire.

Pour financer une entreprise, ce n’est pas l’argent qui manque. C’est du moins, ce qu’affirme Ashanti Ventures. D’après ce fonds d’investissement opérant dans la région ouest de l’Afrique, ce seraient plutôt les projets éligibles à un financement qui font cruellement défaut.

Et ce, malgré les bonnes volontés des organismes prêteurs qui mettent en place un mécanisme relativement simple afin de permettre à chaque opérateur d’obtenir les capitaux dont il a besoin.

Quoi qu’il en soit les bailleurs soutiennent que de nombreuses raisons sont à la source de leur réticence. Des facteurs entravant que les entrepreneurs se doivent de surpasser s’ils veulent arriver à leurs fins.

Une éligibilité au financement discutable

En Afrique, de nombreux entrepreneurs peinent à trouver un financement, car il se fait rare. Mais d’après Naofal Ali, le problème résiderait plutôt dans leur éligibilité à l’obtention des fonds. À ce cofondateur d’Ashanti Ventures de préciser :

« Nous avons besoin d’entrepreneurs, et d’équipes qui s’investissent dans des domaines où ils sont experts, où ils peuvent donner aux investisseurs la garantie de leurs connaissances, de leurs compétences, et leur capacité à délivrer les objectifs ».

Ashanti Ventures.

Le fait est que la plupart des structures existantes sont encore loin de remplir les conditions capables de séduire les investisseurs. Entre autres :

  • Proposer des projets originaux à fort potentiel ;
  • Porter les bonnes équipes ;
  • Faire preuve d’une gestion avec rigueur et transparence ;
  • Être ambitieux quant au développement des activités.

En effet, la majorité des entrepreneurs ont la manie de ne suivre que les sentiers battus sur lesquels, d’autres acteurs ont fait fortune et ont d’ores et déjà la notoriété et la maîtrise du terrain. Un grand nombre proposent des projets tellement compliqués qu’eux même ont du mal à comprendre et à en trouver une issue viable et rentable.

Côté équipements, ils sont, pour la plupart, dépassés. C’est également le cas pour la main d’œuvre dont la qualification est hasardeuse. Quant à la recherche optimale de clientèle et à la renommée de la société, elles sont quasiment inexistantes.

Des financements à portée de mains

Si les entreprises africaines parvenaient à outrepasser ces facteurs qui entravent l’accomplissement de leurs desseins, les financements seront à portée de mains pour combler leur BFR ou besoin en fonds de roulement.

Ainsi, elles pourront bénéficier d’un apport en capital conséquent qui peut atteindre les 15 à 35 millions de francs CFA sur une période de cinq ans (3 à 7 millions de francs CFA par an). Comme pour le cas d’une levée effectuée auprès d’Ashanti Ventures par exemple.

Si le montant n’est pas suffisant, il est même envisageable de le compléter, grâce à un emprunt bancaire dont l’accès est simplifié. Les chefs d’entreprises profiteront même d’un système d’accompagnement et de conseil assurés par des experts comme des ingénieurs, des consultants en stratégie, des data-scientistes ou des experts-comptables.

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