Natixis cède une partie de ses activités pour 2,7 milliards d’euros

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Natixis vient récemment de céder une partie de ses activités au profit de sa maison mère. Cette banque de financement a ainsi vendu pour près de 3 milliards d’euros la plupart de ses SFS (services financiers spécialisés) au groupe BPCE. En empruntant cette procédure, l’établissement fait preuve d’une stratégie visant à renforcer sa politique de développement.

Le groupe BPCE vient de débourser un montant élevé à 2,7 milliards d’euros afin d’acquérir la majorité des services financiers spécialisés détenus par l’une de ses filiales qu’est Natixis.

Avec un tel accord, cette dernière est désormais en mesure de réaliser l’un de ses projets. Celui qui consiste à se détacher progressivement de la banque de détail pour se focaliser un peu plus sur ses activités non bancaires.

Ainsi dans les meilleures conditions, cette somme lui servira à optimiser ses capacités d’acquisition en s’appuyant bien entendu sur l’aide de sa maison-mère. Sinon, elle devra se résoudre à la départager au profit de ses différents actionnaires.

Quitte ou double

En vendant une grande partie de ses SFS, Natixis mise sur un quitte ou double.

Ainsi, dans le cas où sa stratégie s’avère efficace, la banque pourra développer au mieux ses activités en effectuant de nouvelles acquisitions. L’enseigne y consacrera 1,5 milliard d’euros du prix de vente de ses services financiers spécialisés en plus des 1 milliard d’euros qui y sont déjà dédiés.

D’ailleurs la majeure partie servira à conquérir le marché asiatique. Dans ce sens, Natixis pourra compter sur l’aide de BPCE si l’on tient compte de la parole de son directeur, François Riahi :

Si nous identifions une cible après la distribution et que la solvabilité de Natixis ne permet pas d’en absorber le coût, BPCE contribuera à l’augmentation de capital que Natixis ferait.

François Riahi.

D’un autre côté, ce dernier tient à préciser que les 2,7 milliards d’euros risquent fort de se retrouver dans les poches des différents actionnaires de Natixis si aucun actif intéressant n’est acquis d’ici la fin de l’opération. Ce serait aussi le cas si la valeur de ce dernier n’est pas assez conséquente.

Natixis délaisse certains de ses actifs pour se consacrer à d’autres

Il faut croire que Natixis laisse un peu de côté ses actifs pour mieux se focaliser sur d’autres. C’est du moins, ce que fait comprendre François Riahi :

La transaction accélérera le plan en renforçant notre profil « asset light ».

François Riahi.

D’ailleurs, la plus grande partie de ses revenus proviennent de ses activités non bancaires qui se présentent comme étant les placements les moins risqués du secteur. C’est pourquoi l’enseigne a préféré garder ses principaux pôles tels que :

  • La gestion d’actifs ;
  • La banque privée ;
  • La banque de grande clientèle (M & A, marchés de capitaux, financement…) ;
  • L’assurance et les paiements.

Ainsi, elle a vendu à une valeur 12 fois plus élevée que son résultat net de cette année ses services financiers spécialisés. Soit :

  • Les cautions et les garanties ;
  • L’affacturage ;
  • Le crédit-bail ;
  • Le crédit à la consommation ;
  • Le métier titre.

Son directeur tient toutefois à préciser que Natixis se tiendra encore au service des réseaux de BPCE.

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