Les mois d’été ont eu raison de la rentabilité d’Aperam

Ouvrier industriel

En France et dans la plupart des pays européens, l’été est synonyme de période creuse pour diverses activités, tous secteurs confondus, y compris l’industrie. Aperam, un spécialiste de la sidérurgie et de la commercialisation d’aciers inoxydables, spéciaux et électriques n’en fait pas exception. Il suffit de se référer sur ses performances enregistrées durant le troisième trimestre de cette année pour le constater.

Pour Aperam, le chiffre d’affaires enregistré entre juillet et septembre 2018 a atteint les 1,123 milliards d’euros. Une coquette somme certes, mais comparée à celle du second trimestre, elle est dépassée de 95 millions d’euros.

C’est également le cas pour sa productivité qui s’est manifestée par une baisse de 41 tonnes en ce qui concerne les expéditions d’aciers (467 milliers de tonnes au troisième trimestre contre 508 milliers de tonnes au deuxième).

Tout cela pour dire que les mois d’été ont eu raison de la rentabilité d’Aperam. D’ailleurs tous les résultats de l’entreprise ont enregistré une certaine décroissance. Différentes raisons en seraient la cause. Cependant, les dirigeants de la société demeurent positifs quant à leur perspective d’avenir d’autant qu’ils peuvent compter sur différents atouts pour garder la tête hors de l’eau.

Des résultats à la baisse

Outre la baisse du chiffre d’affaires et des flux d’expéditions, Aperam a également enregistré des décroissances quant à ses résultats au troisième trimestre de cette année par rapport au second.

À commencer par le bénéfice opérationnel qui s’est établi à 88 millions d’euros contre 115 millions d’euros pour afficher une perte de 27 millions d’euros. L’EBITDA (Interest, taxes, depreciation, and amortization) ou le BAIIDA (bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) y est également passé en passant de 150 millions d’euros à 123 millions d’euros.

Différents facteurs seraient à la source de ces décroissances :

  • La hausse des prix des intrants ;
  • La hausse du niveau d’importation en Europe qui a atteint un point culminant ;
  • La baisse saisonnière en Europe qui s’effectue habituellement durant la période estivale.

Et d’après Timoteo Di Maulo, le directeur général d’Aperam, deux autres raisons non négligeables viennent alourdir la note en expliquant la situation en ces termes :

« L’application de la section 232 aux États-Unis et les mesures de sauvegarde provisoires inadéquates de l’Union Européenne ont provoqué des troubles temporaires sur le marché européen de l’acier inoxydable ».

Timoteo Di Maulo.

Aperam demeure inébranlable

Malgré ces tendances baissières, Aperam demeure quand même inébranlable. Après tout, l’entreprise a réussi à générer un bénéfice net de 72 millions d’euros pour lui permettre d’établir un record de 237 millions d’euros ces neuf derniers mois si celui-ci était à 217 millions sur la même période en 2017.

De plus, l’enseigne a pu couvrir son besoin de trésorerie de 74 millions d’euros destinés à ses fonds de roulement. Et ce, malgré les 49 millions d’euros dépensés pour couvrir les investissements ou encore les 48 millions d’euros versés à ses actionnaires. D’ailleurs, l’entreprise dispose encore d’une liquidité dont le montant est élevé à 519 millions d’euros.

Selon Timoteo Di Maulo, deux raisons non négligeables auraient contribué à cet engouement. À ce CEO de l’Aperam de préciser :

« L’amélioration continue de nos opérations au Brésil et notre propre gestion en Europe nous ont permis de délivrer des résultats solides au troisième trimestre, et de réussir à compenser la pression liée à des importations records en Europe ».

Timoteo Di Maulo.

Quant à l’avenir de la société, ce PDG n’a pas hésité à démontrer son enthousiasme :

« Notre bilan robuste et notre concentration sur notre propre gestion nous aideront à résister à un environnement de marché extrêmement difficile ».

Timoteo Di Maulo.

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