Le groupe Figeac Aéro veut mettre en avant le savoir-faire français en aéronautique

avion en plein vol

Fort de ses nombreuses années d’expérience dans la sous-traitance aéronautique, le groupe Figeac Aéro signe les contrats les uns après les autres. Par exemple, l’entreprise a pactisé avec un constructeur américain pour la fourniture des pièces destinées à équiper les ailes du futur avion de ligne 777X. Le parcours de Jean-Claude Maillard, le numéro un de la compagnie, a été parsemé d’épreuves. Il a cependant su transformer les contraintes en opportunités.

Jean-Claude Maillard, cet ingénieur en mécanique, a fondé la société Figeac Aéro il y a 29 ans dans le Lot. Sachant que la firme est devenue le premier sous-traitant français spécialisé dans le secteur de l’aéronautique, ses ventes augmentent de 20 % chaque année.

Afin de mettre à l’honneur le savoir-faire local et devancer la concurrence, le numéro un de la compagnie n’a pas lésiné sur les moyens. Il importe de faire venir les meilleurs éléments sur place et d’investir dans les technologies de pointe.

Toujours est-il que les stratégies de l’équipementier ont déjà payé puisqu’il est devenu, depuis cette année, un des fournisseurs clés du géant américain Boeing. Quant aux commandes réalisées par Airbus, elles constituent 50 % du chiffre d’affaires.

Élargir le réseau et développer le chiffre d’affaires

Avec ses 3 300 collaborateurs, Figeac Aéro enregistre 372 millions d'euros de ventes. Elle s’adresse aux constructeurs désireux de déléguer une partie de la production de pièces d’avions à un prestataire expérimenté.

Même si l’entreprise possède des usines à la pointe de la technologie dans l’Hexagone, elle compte étendre son influence outre-Atlantique. Le continent asiatique est aussi ciblé pour soutenir sa croissance.

Faire le bon choix au moment opportun

Comme la valeur boursière de la société a quelque peu chuté, le directeur général a choisi, dans un premier temps, de ralentir la croissance de la firme. Il espère dégager un flux de trésorerie positif en 2019, de manière à réduire le besoin en fond de roulement. Cet indicateur ayant été particulièrement conséquent l’année dernière.

Afin de réduire les coûts de production, l’entreprise opte pour la délocalisation. D’ailleurs, elle entend faire baisser le volume des produits conçus sur le territoire français de 15 %. En revanche, un montant de 100 millions d’euros est mobilisé chaque année dans le cadre de la recherche-développement.

Une longueur d’avance sur les concurrents

D’ici 2023, Figeac Aéro ambitionne de générer 650 millions de chiffre d’affaires. Si certaines variables comme le cours du dollar ne sont pas maîtrisables, l’entreprise peut faire la différence en gardant une longueur d’avance sur les challengers, y compris étrangers. Cet avantage concurrentiel importe plus que la préservation du savoir-faire.

Concernant la conquête de nouveaux marchés, la compagnie, qui est déjà présente au Maroc et en Roumanie, mise sur la relation de proximité. Une démarche qui s’applique aussi en interne. Les futurs salariés bénéficient d’une formation diplômante à Figeac. Près d’une cinquantaine de personnes y accèdent chaque année.

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