Après deux longues années d’attente et de doute, les TPE corses ont enfin vu leurs efforts aboutir pour se transformer en point positif. Ces différentes structures peuvent désormais compter sur l’aide de la Cadec (caisse de développement de la Corse) pour faire face à leurs soucis de trésorerie suite à la mise en place d’un système de financement à taux zéro qui leur sont dédié.
Dix millions d’euros, c’est le montant total du fonds régional destiné à soutenir les entreprises en difficulté économique. Tout cela, pour indiquer que le ministère de l’Économie et des Finances a enfin donné suite aux revendications des entrepreneurs lors du passage en Corse de la secrétaire d’État affiliée à ce service il y a de cela deux ans.
Hormis la pêche et l’agriculture, tous les secteurs d’activité auront la chance de bénéficier de ce prêt de trésorerie en répondant à certains critères de sélection. Seulement, la majorité des entrepreneurs semble ne pas être au courant de l’existence de ce levier.
Lors d’un tour de table qui s’est déroulé récemment à l’hôtel consulaire de la CCI2B, la Cadec a rendu publique l’existence d’un nouveau fonds régional. Celui que les entrepreneurs ont tant espéré depuis 2016. Du moins, en ce qui concerne les petites structures générant un chiffre d’affaires inférieur à 2 millions d’euros.
En mettant sur pieds ce dispositif, l’objectif principal de la caisse de développement de la Corse est d’offrir une solution de financement aux TPE en détresse si l’on se réfère aux explications du directeur de cette institution :
« La création de ce fonds répond aux besoins conjoncturels d’entreprises qui sont insuffisamment solides financièrement pour faire face à des difficultés ou qui ont déjà mobilisé leur découvert bancaire ».
Mais il se trouve que jusqu’ici, cette offre de prêt de trésorerie à taux zéro n’est pas encore parvenue à attirer efficacement l’attention des concernés. Il suffit de tenir compte du nombre minoritaire de ceux qui ont assisté à sa publication pour le constater. Et d’après les observateurs, deux principales raisons en seraient la cause :
S’ajoutant à cela, la méconnaissance des différents intervenants quant à l’existence de cet outil ou du moins, les conditions qui en sont liées pour en bénéficier. À une commerçante de parler de la situation en ces termes :
« Je ne savais pas que je pouvais bénéficier de cette avance de trésorerie et cela peut m’intéresser en cette période assez creuse de l’activité ».
Pour combler leur besoin de trésorerie, les candidats pourront accéder à une somme remboursable auprès de la caisse de développement de la Corse, qui d’après Jean-Michel Catani :
« Peut financer de 5 000 € à 40 000 € de besoin de trésorerie pour constituer des stocks, assurer un fonds de roulement ou relayer une subvention qui tarde ».
Jean-Michel Catani.
Ce directeur de la Cadec a également tenu à préciser que pour optimiser l’efficacité de cette aide au financement :
« On avance la trésorerie dans un délai d’un mois afin que l’entreprise puisse continuer son développement sans avoir d’exorbitants découverts ».
Jean-Michel Catani.
D’ailleurs, quelques dossiers ont d’ores et déjà vu leur demande aboutir jusqu’ici tandis qu’une trentaine est en phase d’observation. Et d’après les responsables à la Cadec, une tendance haussière est à prévoir quant à l’attraction de cette offre. Tout simplement parce que les opérateurs commencent à prendre conscience de son importance, mais surtout qu’ils parviennent progressivement à admettre leurs difficultés économiques.
