Les PME françaises sont incitées à rehausser au maximum leur part du marché dans l’export à l’international. Le gouvernement et les principaux acteurs du marché s’emploient ainsi à constituer un dispositif censé les accompagner dans cette démarche. Ce dispositif inclut, entre autres, des conseillers pour guider ces structures vers les solutions adéquates.
Les PME réalisent actuellement 13 % des exportations françaises. Une étude a permis d’établir que 33 % de celles qui se sont lancées dans l’aventure, déposent le bilan, dès l’année suivante. Une situation qui incite le gouvernement à agir.
La journée Bercy financement export 2018 a alors été organisée pour trouver les solutions adéquates. L’idée est surtout d’inciter les chefs d’entreprise à se lancer dans l’exportation, tout en se faisant accompagner dans les démarches y afférentes.
Ils se verront également accorder des prêts et des garanties suffisantes. Pour sa part, le gouvernement entend aussi évaluer les besoins des entreprises, afin de mieux les orienter vers les bonnes solutions et les bons marchés.
Les PME aspirent davantage à investir le marché international. Une tendance que Christophe Lecourtier, DG de Business France explique par des marges rétablies, ainsi que par une pleine confiance.
Il prône alors un dispositif d’accompagnement à la hauteur de cette grande aspiration des PME à l’exportation. Pour les aider à mieux se préparer, l’idée d’une adresse unique dans chaque région est à l’étude.
Ce dispositif leur permet de se retrouver dans un environnement plutôt complexe, où l’on note toute une profusion d’offres de soutien peu coordonnées et peu connues.
Les PME pourront y trouver des interlocuteurs uniques de proximité qui les guideront sur les démarches à suivre pour accéder à des prêts aidés. Ces interlocuteurs s’inscriront dans une logique de conseil, en faisant, entre autres, l’inventaire des questions fréquentes posées par les chefs d’entreprise.
Le financement demeure la clé de la réussite des PME. Partant de ce constat, Bpifrance se voit attribuer le statut de « interlocuteur privilégié » et le guichet unique pour leurs financements exports publics. Pour Eric Kayser, président de la Maison Kayser :
Si personne n’est là pour les accompagner, cela ne marche pas. Il faut mettre en place des formations à la carte et prendre la main des chefs d’entreprise.
Eric Kayser.
L’objectif est de simplifier les offres existantes dans la mesure du possible. On s’emploiera aussi à atténuer l’aspect trop technique des dossiers à constituer. La simplification de l’assurance prospection illustre parfaitement ces idées.
Cette offre vise à fluidifier le démarrage de l’export, en octroyant une avance de trésorerie aux entreprises. Elle couvre surtout les dépenses relatives à la prospection à l’étranger. Sa particularité est faite d’une procédure d’inscription à la portée de tous, ainsi que d’un nombre d’échanges réduit.
Pour cette année 2018, Bpifrance projette d’ailleurs de rehausser le nombre de contrats Assurance Prospection, à hauteur de 30 %.
Pour sa part, le gouvernement propose aussi une avance, en réponse au besoin en trésorerie des PME. Il s’agit d’une somme représentant 50 % du budget prévisionnel.
