Le bootstrapping, quand l’entreprise n’a pas d’argent pour se lancer

 Un entrepreneur en réflexion sur ses finances

Faute de pouvoir accéder à des financements ou tout simplement parce qu’ils ne souhaitent pas que des investisseurs viennent s’ingérer dans leurs projets, certains entrepreneurs préfèrent se débrouiller par leurs propres moyens pour développer leurs activités. Dans le jargon des start-ups, cette pratique s’appelle « le bootstrapping » et concerne de nombreuses entreprises.

Un phénomène bien plus courant qu’il n’y paraît

De plus en plus d’entrepreneurs choisissent de s’autofinancer pour le démarrage de leurs activités, et ce, malgré le fait qu’ils n’aient pas suffisamment de moyens.

Ce choix implique d’avoir le sens de la débrouille, puisqu’il faut compter uniquement sur ses ressources. Le développement de la start-up étant assuré par ses propres rentrées d’argent.

Cette pratique serait d’ailleurs loin d’être rare. Selon une étude réalisée par l’Insee, 29,1 % des entreprises ont été lancées avec moins de 2 000 euros au premier semestre 2014. De l’avis de Donia Amamra de Meet my Mama, qui a choisi de bootstrapper sa start-up,

l’argent ne doit pas constituer un frein, il est tout à fait possible de tester une idée avec peu de moyens.

Donia Amamra.

Un choix motivé par différentes raisons

Important Bien de jeunes entrepreneurs optent pour le bootstrapping, parce qu’ils n’ont pas de garanties personnelles à proposer aux établissements bancaires lors de demandes de financement.

Aussi, faute de réseau, ils n’ont pas toujours accès aux investisseurs.

Pour d’autres en revanche, le bootstrapping est un choix. C’est le cas par exemple de Mehdi Cornilliet de la start-up Up2School. Ce jeune entrepreneur a préféré consacrer son temps à l’analyse de son business au lieu de courir après les investisseurs et d’enchaîner les entretiens.

Les revenus générés par sa prépa en ligne ont très vite permis de couvrir le besoin en trésorerie de l’entreprise et de financer son développement. Selon lui, avec le bootstrapping,

on sent rapidement si un projet est rentable ou non.

Mehdi Cornilliet.

Pour certains, ce refus d’ouvrir le capital de l’entreprise aux investisseurs est aussi motivé par la peur de perdre la gouvernance du projet. Pour Mehdi Cornilliet,

on évite ainsi d’impliquer d’autres personnes dans le projet.

Mehdi Cornilliet.

Le bootstrapping n’est pas sans inconvénient.

Important La croissance de l’entreprise prend plus de temps et demande davantage d’efforts.

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