La blockchain se met au service de l’affacturage

 Croquis de blockchain

Les apports de la blockchain pour les entreprises se multiplient. Déjà pleinement opérationnelle dans le domaine du financement du commerce international, elle est désormais utilisée pour optimiser le processus de gestion et de recouvrement de leurs créances. Dans ce cadre, HSBC France et Euler Hermes ont travaillé sur un prototype pour intégrer une assurance de prêt dans un contrat de factoring.

Principe de l’affacturage

Avec leur « proof of concept » (POC), la banque et la société d’assurance crédit exploitent la blockchain pour permettre la souscription d’une assurance emprunteur couvrant un contrat d’affacturage.

Pour rappel, cette opération consiste pour un établissement spécialisé appelé factor à acheter les créances clients d’une entreprise de manière anticipée et à les recouvrer ensuite auprès des débiteurs réels.

Pour ce service et la prise en charge du risque d’insolvabilité de ces derniers, l’affactureur prélève des commissions et agios sur le montant des factures cédées.

Ce type de convention se multiplie, dans la mesure où elle représente pour les entreprises une source de financement de la trésorerie rapide, sans compter qu’elle leur évite le suivi, la relance et le recouvrement, qui sont autant de tâches chronophages.

Partage d’informations en temps réel

Les affactureurs sont plus enclins à financer les factures clients bénéficiant d’une assurance crédit. Pour Olivier Sabineu, directeur de l’affacturage chez HSBC,

il s’avère donc crucial de couvrir les créances de ses clients PME dans les délais les plus courts possible.

Olivier Sabineu.

Entre autres avantages, la blockchain permettrait aux différentes parties prenantes (client, assureur et factor) de partager en temps réel des données concernant les créances, les couvertures d’assurance et le financement.

Ainsi, plusieurs actions intermédiaires sont supprimées, avec un gain de temps et d’argent à la clé. Plus largement, ce professionnel anticipe une modification radicale des métiers de flux bancaires par cette technologie.

La poursuite des tests au programme

Si l’expérimentation menée par HSBC et Euler Hermes a donné des résultats positifs, la démarche nécessite un approfondissement avant une potentielle généralisation du dispositif.

Des améliorations doivent notamment être effectuées sur le plan technologique, car la blockchain choisie pour le prototype, Ethereum, est non seulement complexe à mettre en œuvre, mais elle pose des problèmes de confidentialité des données.

Une phase de tests supplémentaires est par conséquent prévue, mais ceux-ci se feront avec des entreprises clientes de l’un des deux partenaires.

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