MBWS en voie de redressement financier

capture site ecran MBWS

En vue de trouver les solutions radicales pour MBWS, qui a rencontré depuis un certain temps des difficultés financières, le directeur financement et trésorerie du groupe, Clément Letourneux évoque essentiellement l’importance du cash et du besoin en fonds de roulement. Ensemble, les personnels du groupe fournissent les efforts nécessaires pour le redressement de l’entreprise fabricant de spiritueux.

Ces derniers temps, MBWS (Marie Brizard Wine & Spirits) a connu d’importantes difficultés financières. L’Ebitda consolidé du groupe s’est chiffré à 1,9 million d’euros durant les six premiers mois de l’année dernière.

Pourtant, sur cette même période, Clément Letourneux, directeur financement et trésorerie révèle un chiffre d’affaires de 212,5 millions d’euros, reflétant une augmentation de 3,9% avec un résultat net de 2,2 millions.

D’un côté, le flux de trésorerie occasionné par les activités opérationnelles s’améliore de 6,8 millions d’euros. De l’autre côté, le BFR (besoin en fonds de roulement) rattaché aux clients, aux fournisseurs et aux stocks, également nommé BFR1 évolue de 33 millions d’euros.

Les solutions centrées sur le BFR et le cash

Tout d’abord, il faut rappeler que le groupe MBWS était mis sous procédure de sauvegarde il y a 18 mois. Pourtant, Clément Letourneux est très reconnaissant vis-à-vis des efforts des dirigeants, en affirmant que :

Ce retournement, nous le devons à notre directeur général, Jean-Noël Reynaud, qui, depuis sa prise de poste en 2014, structure le groupe en profondeur. Son travail a notamment permis de rembourser en mai 2016, avec cinq ans d'avance, la dette protocolaire gelée de 80 millions d'euros et de remettre le groupe sur la voie d'une normalisation progressive.

Clément Letourneux.

Pour mieux avancer dans l’avenir, le directeur général de Marie Brizard Wine & Spirits, accompagné par son directeur financier et son nouveau directeur financement et trésorerie se focalisent sur les sujets de BFR et cash.

Ils fournissent de nombreux efforts pour comprendre le mécanisme des flux de trésorerie qui se trouvent à la base de l’activité de leur société.

Pour ce faire, le directeur financement et trésorerie utilise le logiciel CashSolve pour identifier les besoins de financement du plan à cinq ans élaboré par Jean-Noël Reynaud, directeur général du groupe. Sur ce sujet, le responsable de financier souligne qu’ :

Il s’agit d’une première pour un groupe qui fonctionnait auparavant « avec une stratégie définie principalement sur des objectifs de chiffre d'affaires et d'Ebitda.

L’importance de la gestion de trésorerie

Au mois de juillet 2017, cinq enseignes bancaires ont accordé à MBWS un refinancement évalué à 77,5 millions d’euros. Cette fois-ci, les conditions ont été considérées comme « beaucoup plus favorables », par rapport à celles du refinancement datant de mai 2016.

Le groupe a rencontré une variation de son BFR opérationnel à cause des droits d’accise payés en Pologne qui doivent être directement décaissés par le producteur. Pour cela, la modélisation du BFR a conduit l’entreprise à recourir à un contrat d’affacturage de 85 millions d’euros.

Clément Letourneux souligne précise alors que :

Le ratio de 1,6 y est particulièrement fort. Quand vous facturez 100 euros hors taxes, c'est en réalité 160 euros, auxquels s'ajoute la TVA, qui doivent être encaissés. Or, si les clients vous paient à 90 jours, mais que vous devez vous acquitter des droits d'accise à 25 jours, il faut trouver une solution pour financer ce délai.

Clément Letourneux.

Mis à part l’étude du BFR, les besoins de trésorerie sont également à prendre en compte. L’entreprise organise un point quotidien afin de déterminer la position exacte de la société.

Par ailleurs, les directeurs financiers des filiales et les opérationnels déploient tous les efforts nécessaires pour allonger les délais de paiement des fournisseurs et ainsi pour éviter l’excès de stocks et les retards de paiement. Le directeur financement et trésorerie précise alors qu’ :

Un "credit committee" se réunit tous les mois pour définir nos processus. Comment produire avec moins de stock ? Comment regagner la confiance des fournisseurs afin qu'ils n'exigent plus d'être payés comptant ? Ce sont autant de leviers stratégiques que nous examinons.

Clément Letourneux.

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