Le club des Entreprises de Haute Mayenne remotive les entreprises en faillite

Salariés PME

Crise financière, accident de parcours, tous ces aléas font partie de la vie d’une entreprise. Arrivés à la faillite, certains entrepreneurs décident de mettre la clef sous la porte. Or, ce stade ne marque pas forcément la fin d’une structure. Le club des Entreprises dévoile qu’il existe plusieurs aides destinées aux sociétés, qui sont dans cette situation.

Créer et diriger une entreprise n’est pas tâche facile. En effet, un dirigeant est souvent soumis à des contraintes, qu’il ne peut honorer. Aujourd’hui, les observateurs constatent que le secteur de la création d’entreprises rencontre des difficultés.

Les dirigeants ont du mal à redresser leur entreprise, suite à des accidents de parcours ou à une faillite. Serge Faguier, président du tribunal du commerce à Mayenne a tenu à remonter le moral de ces chefs d’entreprise lors d’une conférence qui s’est déroulée en décembre 2017.

Durant cet évènement ouvert au grand public, il explique les recours possibles dont disposent les gérants de société qui traversent les mauvaises périodes.

Le club des Entreprises rassure les entrepreneurs en difficulté

Une conférence a été organisée par le club des Entreprises de Haute Mayenne le mardi 19 décembre 2017, concernant les accidents de parcours que peuvent rencontrer les chefs d’entreprises. Cet évènement s’est tenu à l’amphithéâtre du Grand Nord. Comme la conférence est ouverte au grand public, l’on y a recensé une cinquantaine de personnes.

Durant cette rencontre, plusieurs points ont été évoqués par Serge Faguier et Maître Lemercier, dont les attributions jugées méconnues d’un tribunal de commerce ainsi que les moyens disponibles pour une entreprise en difficulté. Le club a ainsi montré aux entrepreneurs présents comment faire face aux éventuels imprévus tels qu’un impayé ou une condamnation.

Serge Faguier, le président du tribunal du commerce, a souligné l’importance de l’état psychologique que doivent adopter les chefs d’entreprises concernés par une procédure collective. Il indique qu’ :

Il y a un vrai problème de désespoir. En France, tous les deux jours, un chef d’entreprise se suicide. Pour certains, le passage au tribunal de commerce signifie la fin brutale d’une carrière, d’un rêve de réussite et d’indépendance, mais aussi la culpabilité, le déshonneur, la solitude.

Serge Faguier.

Ainsi, l’association Apesa (Aide Psychologique des Entrepreneurs en Souffrance Aigüe) est habilitée à prévenir et aider à gérer ce type de problème. Avec la création d’une antenne dans le département, les Mayennais peuvent désormais bénéficier de cet accompagnement, qui est totalement pris en charge. Rappelons que ce centre de psychologie a déjà accueilli 27 personnes en 2 ans.

La conférence a également fait connaître l’association 60 000 Rebonds. Elle est destinée à remettre sur pied l’état psychologique d’un chef d’entreprise, dont l’établissement a fait l’objet d’une liquidation judiciaire. Pour ce faire, elle coach et apprend à positiver après l’échec, afin d’adopter une meilleure vision de développement.

Élodie Rocton, responsable de l’antenne de Laval d’indiquer que :

À cause de l’image négative de la faillite des entreprises qui réside en France, l’isolement de chacun d’entre eux est encore plus fort. Alors qu’en France l’échec est synonyme d’incompétence, aux États-Unis, il est synonyme d’expérience et d’apprentissage.

Élodie Rocton.

Quelles sont les solutions de redressement qui existent ?

Une entreprise n’est pas obligée de fermer à cause d’une période de crise. En effet, 60% des sociétés arrivent à se relever lorsqu’elles suivent les mesures de prévention avec une procédure de sauvegarde. En effet, ces mesures sont réputées pour être efficaces et nécessaires. Le président du tribunal du commerce de préciser :

Alors que plus de 90 % des entreprises entrant dans une procédure collective finissent en liquidation.

Serge Faguier.

Parmi les solutions de sauvegarde, l’on distingue le principe des dettes gelées. Il consiste, dans un premier temps, à évaluer l’état de santé de l’entreprise si elle a du potentiel. Ensuite, il suffit de faire une demande de mandat ou de conciliation, auprès du tribunal.

Au moment de l’ouverture de la procédure avec le plan de sauvegarde, toutes les dettes de l’entreprise seront gelées.

Une autre méthode consiste à ne payer que les nouvelles factures, même pour les affacturages, tandis que celles antérieures au jugement d’ouverture ne seront honorées que dans le cadre d’un plan de redressement. Le délai de paiement peut s’étaler sur plusieurs années, avec un maximum de 10 ans. Grâce à ce laps de temps, l’entreprise pourra se redresser correctement.

Le président du tribunal de commerce a fait savoir que ces procédures sont totalement confidentielles. D’ailleurs, toutes les sociétés peuvent être concernées, que ce soit une société commerciale, un groupement d’intérêt économique, une entreprise individuelle, artisanale ou commerciale.

Retour au de page