Des grandes entreprises sanctionnées pour retard de paiement

 Le temps et paiement de factures des entreprises

Comme l’avait promis Emmanuel Macron lors de sa campagne, la dénonciation des entreprises dont le comportement est critiquable a commencé. Ainsi, la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a révélé que onze sociétés avaient écopé d’amendes allant de 165 000 euros à 375 000 euros.

De grandes entreprises qui mettent à mal leurs fournisseurs

Onze sociétés ont donc été condamnées pour un montant total de 3,15 millions d’euros à cause de leur retard de paiement des fournisseurs. Ainsi, une filiale de Canal+ et le groupe Sephora ont été sanctionnés par une amende de 375 000 euros et une filiale de Walt Disney à hauteur de 180 000 euros.

Le communiqué de la DGCCRF précise d’ailleurs que les retards de paiement

restent nombreux et qu’ils sont gravement préjudiciables à la rentabilité des entreprises créancières, entraînant un impact négatif sur la trésorerie, la compétitivité voire sur leur existence.

Pour les PME, qui ont du mal à se recouvrer leurs créances contre leur client par peur de nuire à leur relation commerciale, l'enjeu est de taille, car selon l’Observatoire des délais de paiement, le manque à gagner en termes de trésorerie s'élève à 16 milliards d'euros par an.

Important L’affacturage reste pour ces fournisseurs une solution intéressante.

Ces problèmes de trésorerie

se doublent d'un manque de visibilité et d'un renforcement d'incertitude qui peuvent provoquer des attitudes attentistes dans la gestion de l'entreprise

, explique l'Observatoire dans son dernier rapport. Un quart des faillites est imputable à ces retards de paiement chaque année et la probabilité de défaillance est multipliée par six à partir de 30 jours de retard.

Des montants peu dissuasifs

Le montant de ces amendes pour de grands groupes reste peu significatif. Lorsque l’on sait que Canal+ a réalisé un chiffre d’affaires de 5,25 milliards d’euros en 2016 ou que The Walt Disney Company a déclaré un résultat net de 7,82 milliards d’euros pour la même année, on est en droit de s’interroger sur la pertinence de telles sanctions. Il semble donc que le gouvernement sanctionne de manière timide par peur de la délocalisation.

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