Les prévisions 2018 de l’Afrique au niveau économique ont été récemment communiquées par la BAD (Banque africaine de développement). Dans son rapport, l’institution a insinué un regain d’espoir sur l’essor économique du continent, qui a longtemps stagné dans la pauvreté. Plus d’une cinquantaine d’années après leur indépendance, plusieurs pays africains affichent actuellement un surprenant dynamisme économique.
L’Afrique en plein essor économique ? C’est au tournant du XXIe siècle que cette question trouve enfin une réponse positive. En effet, le continent africain a longtemps demeuré dans une situation précaire due à plusieurs facteurs.
Actuellement, bon nombre de ses pays sont en train de remonter la pente. C’est d’ailleurs ce que confirme la Banque africaine de développement ou BAD dans son récent rapport sur les « perspectives économiques de l’Afrique pour 2018 ».
Quoi qu’il en soit, il reste encore plusieurs redressements à réaliser, notamment la création rapide d’emplois à cause de la croissance démographique et la lutte contre la corruption qui ronge encore certaines nations.
Depuis plusieurs décennies, l’économie de l’Afrique était restée en bas de l’échelle à cause de la pauvreté de ses nations, et cela en dépit de la diversité de leurs ressources. En effet, leur richesse est devenue source de conflits entre le gouvernement et des personnes malintentionnées. Des étrangers tentent par la suite de profiter de la situation afin d’en tirer avantage.
Actuellement, les observateurs sont optimistes par rapport à l’essor de l’Afrique. Une baisse de la pauvreté a été constatée dernièrement grâce au dynamisme de certains dirigeants, ajouté à l’arrivée d’une coopération régionale.
Sans parler des frémissements démocratiques qui ont conduit à une progression considérable des pays africains. La diversification de leurs économies et l’optimisation de leur production ont engendré un important développement.
Ainsi, d’après le rapport de la BAD, la croissance économique moyenne des 54 pays africains est évaluée à 3,6% en 2017, si elle était à 2,2% l’année précédente. Les prévisions pour 2018 s’élèvent à 4,1%. Selon la Banque mondiale, trois pays émergeront du lot, à savoir Ghana, Éthiopie et Sénégal qui afficheront un dynamisme respectif de 8,3%, 8,2% et 6,9%.
L’Éthiopie n’a d’ailleurs cessé de montée en puissance durant les 20 dernières années. Bientôt qualifié de moteur économique de l’Afrique orientale, le pays doit sa forte croissance à ses exportations qui bénéficient d’importants investissements de la Chine. En outre, son secteur industriel est actuellement en plein essor.
Malgré le regain de croissance de l’Afrique, plusieurs situations sont encore à redresser, telles que la corruption qui règne dans certains pays comme l’Afrique du Sud. Or, ce pays est considéré comme la plus forte économie du continent. Le changement de pouvoir pourrait bientôt changer la donne.
Par ailleurs, le continent dispose d’un immense potentielgrâce à sa croissance démographique. En effet, le nombre d’Africains en âge de travailler augmente rapidement. Toujours est-il que la création d’emplois doit suivre le même rythme sinon le taux de chômage risque d’accélérer.
La Tanzanie, par exemple, compte près de 800 000 personnes par an à rejoindre la population active, ce qui revient à un BFR (besoin de fonds de roulement) important pour les entreprises locales. Même cas pour l’Éthiopiequi affiche un taux de chômage de 23,3% pour les jeunes en milieu urbain.
La mobilisation des ressources est l’un des défis principaux à relever pour l’Afrique. Le continent a besoin de fonds pour plusieurs investissements, notamment 170 milliards de dollars par an à investir dans les infrastructures.
Actuellement, il n’obtient qu’environ 60 milliards de dollars par an en investissements directs étrangers, soit 100 milliards de dollars de moins que ce dont il a besoin.
