La startup NFC-I innove le secteur des chemins de fer

Chemin de fer

NFC-I, ancien NFC-Interactive, est une startup œuvrant dans le domaine ferroviaire. Grâce à sa créativité et sa maitrise de la technologie, elle est en étroite collaboration avec SNCF, afin d’optimiser la sécurité du réseau. Dans son élan de développement, la jeune pousse a failli mettre un terme à son activité, par mégarde.

Les startup sont reconnues pour leur créativité, au service de la technologie. Elles apportent ainsi des outils innovants aux secteurs clés de l’économie. Aujourd’hui, c’est une jeune pousse bordelaise qui contribue au développement des lignes de chemins de fer. NFC-I aide, en effet, la SNCF à optimiser la sécurité de son réseau.

Grâce à cette collaboration fructueuse, l’enseigne a l’opportunité d’agrandir sa clientèle, tant sur le territoire qu’à l’étranger. D’ailleurs, cela se matérialise par son partenariat avec une entreprise nationale pour la maintenance d’une ligne précise. Récemment, NFC-I a reçu une demande du même ordre, mais sur le sol canadien.

Des outils technologiques au service du réseau ferroviaire

Un an après sa création, NFC-I met à disposition de ses clients une plateforme unique IoT (Internet pour objet) pouvant accueillir tous les protocoles de communication. Ce système permet ainsi aux utilisateurs de créer leur propre réseau de communication IoT.

D’ailleurs, la structure s’est fixé comme objectif la fiabilité des collectes et le traitement des informations, afin d’optimiser la sécurité sur les voies ferrées.

SNCF fait partie des grandes entreprises à bénéficier de cette technologie, notamment pour la maintenance de son réseau.

Le système proposé par la startup lui permet de récupérer les informations sur le fonctionnement des cabanes techniques, implantées partout sur les lignes ferrées. Cela grâce à un simple Smartphone et une connexion Internet. Ainsi, il est plus facile d’identifier lorsqu’une pièce est défectueuse ou qu’un système électrique a cessé de fonctionner.

Rappelons que ces bâtisses servent à gérer les flux électriques qui assurent l’ouverture et la fermeture des barrières des passages à niveaux. Avant la technologie NFC-I, ces flux électriques empêchaient toute communication par Internet.

La collaboration entre les 2 entreprises ne s’arrête pas là. Son cofondateur résume que :

Nous travaillons sur un nouveau projet avec la SNCF qui concerne la gestion des tourets, ces grandes bobines de bois autour desquelles sont enroulés les câbles. La SNCF en perd ou s'en fait voler, d'où l'importance de les tracer. Et cette solution de traçage des tourets, nous allons la coconstruire avec le personnel. Pour que nos solutions fonctionnent nous devons connaître les contraintes auxquelles font face nos clients. Pour la SNCF nous suivons pendant des semaines les cheminots le long des rails, pour savoir quels gestes ils font au quotidien, de quelles informations ils ont besoin, quelles sont les difficultés de leur métier.

Avec seulement 10 employés, la startup bordelaise NFC-I se forge ainsi une réputation de fer. En effet, la reconnaissance de la SNCF se présente comme une ouverture à toutes les opportunités, tant nationale qu’internationale. D’ailleurs, cette notoriété se confirme par la conclusion d’un partenariat entre la jeune pousse et Mesea, du groupe Vinci concernant la maintenance de la ligne à grande vitesse Bordeaux-Tours.

Récemment, ses fondateurs ont annoncé que leur entreprise travaillera avec des sociétés canadiennes, WSP et Deutsche Bahn. Ces dernières sont fortement intéressées par la sécurité que peut apporter la startup bordelaise.

Risque de fermeture dans 5 ans ?

Pour développer ses activités, NFC-I comptait entreprendre une levée de fonds de 500 000 euros. Cette somme devait compléter ses besoins de trésorerie. Toutefois, avant de réaliser une augmentation de capital, les fondateurs ont préféré procéder à une évaluation de la valeur réelle de leur entreprise.

Ayant passé d’un million à 3 millions d’euros, les fondateurs sont aujourd’hui sur la valeur réelle de leur dû. En effet, NFC-I a su percer dans le domaine des objets connectés, plus précisément dans la communication en champ proche interactive. Les avantages sont palpables. En effet, cette technologie sans contact ne s’appuie pas sur un réseau et utilise de très hautes fréquences.

Pourtant, par manque de prudence, la société a failli signer un contrat qui annonçait sa fermeture dans 5 ans. En effet, un investisseur aurait proposé un chèque s’élevant à 1 million d’euros pour la levée de fonds. En contrepartie, le contrat de financement comportait une clause couperet, presque invisible aux amateurs. Nicolas Bournet, son cofondateur de résumer :

Je suis allé voir notre avocat avec ce gros contrat de douze pages, bourré de dispositions complexes. J'avais passé pas mal de temps sur ce document et je lui ai fait lire, pour être sûr. Après l'avoir parcouru l'avocat m'a dit : « C'est tout à fait correct, mais tu as vu, dans cinq ans tu fermes ». J'ai dit « quoi ? » et il m'a répondu en montrant un passage du bout du doigt : « Regarde, c'est écrit ici, dans cinq ans tu donnes mandat à une banque d'affaires pour céder la société ». Incroyable. J'avais lu et relu le contrat dans tous les sens sans voir cette phrase, pas plus que mon associé.

Nicolas Bournet.

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