Leader sur le marché de la microfinance en Côte d’Ivoire, le groupe Advans prévoit de débloquer l’équivalent de 1,5 milliard d’euros en microcrédit, soit près de 1000 milliards de francs FCA, et ce, d’ici 2023. Selon M. Gael Briot, le directeur général de l’institution, ces fonds bénéficieront en priorité aux PME. Ils seront distribués à travers une large gamme de produits adaptée aux besoins des entreprises ivoiriennes.
Important Cette enveloppe de crédit s’adresse aux entreprises qui souhaitent développer leurs activités.
Advans Côte d’Ivoire prévoit de la distribuer sous la forme de microcrédits pouvant aller de 100 000 francs FCA à 300 millions francs FCA (l’équivalent de 150 000 euros à 457 000 euros).
Le programme de financement cible principalement les petits entrepreneurs urbains, les PME et le secteur agricole. Advans Côte d’Ivoire prévoit de financer leurs BFR et les petits projets portant sur des activités commerciales ou des prestations de services.
Dans le monde rural, le programme s’adresse en priorité aux opérateurs des filières anacarde et cacao. Les microcrédits octroyés devant servir à faciliter l’accès aux intrants, optimiser le fonds de roulement et favoriser l’acquisition de véhicules de transport.
Important En revanche, l’institution ne finance que les entreprises déjà existantes et qui ont un réel besoin de crédit.
Une équipe se charge alors d’évaluer la capacité d’endettement et de remboursement de l’emprunteur, puis de le conseiller sur le produit le plus adapté. Concernant les garanties, la nécessité d’en apporter ou non dépend du montant et du type de produit souscrit.
Selon M. Gael Briot,
ces dernières années, l’image de la microfinance a beaucoup progressé en Côte d’Ivoire. Les populations commencent à la voir comme une alternative intéressante aux services bancaires classiques. Le principal défi du secteur concerne aujourd’hui l’éducation financière de la population.
Gael Briot.
En effet, en Côte d’Ivoire, seuls 15% de la population dispose d’un compte auprès d’une institution financière.
Des services et des produits adaptés et facilement accessibles doivent être mis en place pour inculquer la culture de l’épargne et du crédit. Aussi,
pour assurer la croissance du secteur, il ne faut pas négliger la prévention contre le surendettement. Cela doit s’effectuer à travers une meilleure information du client et une plus grande vigilance des institutions lors de l’octroi d’un prêt
Gael Briot.
Au passage, ce dirigeant n’a pas manqué de faire allusion au positionnement de la microfinance dans le paysage financier africain, notamment face à la forte expansion économique amorcée sur le continent. Selon lui,
les financiers traditionnels présentent de réelles difficultés à répondre aux besoins des entrepreneurs qui se font de plus en plus nombreux.
Ainsi, M Briot estime que
la microfinance est capable et doit jouer un rôle majeur dans le secteur financier en Afrique.
Gael Briot.
